La SOSUMO bat de l'aile : la campagne de production du sucre s'arrête net suite à l'incapacité technique d'usinage

Selon des témoignages concordants, malgré un démarrage difficile de ses activités industrielles entre 1988 et 1991, malgré la crise sociopolitique au Burundi d'octobre 1993 qui a duré douze ans, les performances de la société n'avaient cessé jusqu'ici de s'accroître d'année en année.Même pendant le blocus économique imposé par les pays voisins, n'avaient rien changé dans son rythme de production.

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5.12.2023
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Economie

Après le COTEBU (Complexe textile de Bujumbura), le CNDD-FDD s'apprête à fermer la Société sucrière de Moso, SOSUMO. Cette unique entreprise publique de production et de commercialisation du sucre vit ses derniers jours. Elle est désormais incapable d'usiner toutes ses cannes en une campagne. Ainsi, suite à la panne progressive et généralisée de ses outils d'usinage ou de transformation de la canne en sucre, sa campagne vient de s'arrêter net.

L'usine est en piteux état et le coup d'arrêt brutal a été donné dimanche 3 décembre 2023.

Aujourd'hui, le blues est total chez les cadres et agents de cette unique entreprise étatique de production et de commercialisation du sucre au Burundi. Car l'usine met la clé sous paillasson alors que près de 2/3 des cannes attendent encore d'être usinées.

L'année dernière, la même panne technique avait conduit à la suspension des activités en pleine campagne de production. Selon des témoignages glanés auprès du personnel de la SOSUMO, la canne à sucre non usine devient inutilisable une année après. L'usine va donc de pertes en pertes et elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.

Les millions de Burundais qui peinaient déjà à trouver du sucre, en mode pénurie sur le marché local depuis plusieurs mois, devront donc prendre leur mal en patience.

Voilà le bilan, basé sur les évidences, du régime CNDD-FDD. A la veille des élections, cela est assez parlant.

Le CNDD-FDD n'a jamais pensé à développer le pays. Les régimes successifs qui l' ont précédé n'ont pas sapé à un tel degré les activités de production et de commercialisation du sucre au Burundi.

Car selon des témoignages concordants, malgré un démarrage difficile de ses activités industrielles entre 1988 et 1991, malgré la crise sociopolitique au Burundi d'octobre 1993 qui a duré douze ans, les performances de la société n'avaient cessé jusqu'ici de s'accroître d'année en année.

Même pendant le blocus économique imposé par les pays voisins, n'avaient rien changé dans son rythme de production.

Selon la courbe de ses performances historique, d'un résultat net négatif de 117 millions de FBu en 1991, la SOSUMO a pu obtenir un résultat net avant impôts de 10 550 678 998 FBu en 2017.

Sa superficie plantée en canne à sucre était de 1149 ha en 1998 et actuellement de 3880 ha. La production de sucre a connu une évolution spectaculaire, passant de 4657 tonnes en 1988 à 25 802 tonnes en 2013. Actuellement elle se stabilise à plus ou moins 20.000 tonnes. Mais elle va decrescendo.......le CNDD-FDD y est pour beaucoup.

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