A la chasse de titres et distinctions farfelus: Evariste Ndayishimiye érigé en «l'homme noir de l'année 2020» par AfroAmerica NetWork
Un rapide coup d'œil sur la section des information du site [www.afroamerica.net] montre un fait clair et indéniable: le "réseau" n'a rien d'un réseau et certainement pas de standards professionnels ou aucune once de rigueur et d'autorité pour décerner des titres ou distinctions à quiconque, encore moins aux hommes ou femmes d'État.Notre enquête a révélé que ce soi-disant "network" est dirigé par des extrémistes hutus rwandais exilés aux États-Unis (Baltimore). Le fondateur est soupçonné d'avoir joué un rôle central dans le génocide de 1994 contre les tutsis au Rwanda.
A l'instar de son défunt de mentor, Pierre Nkurunziza, le nouveau Président burundais, Evariste Ndayishimiye, se fraie insidieusement des voies dans les méandres planétaires pour intégrer la cour des grands via des distinctions farfelues, notoirement achetées et essentiellement imméritées.
C'est ainsi que les médias libres n'en font jamais écho. Qui aurait cru que le général Evariste Ndayishimiye, Président du Burundi il y a à peine 6 mois, pourrait avoir le culot de prétendre au titre de l'homme noir de l'année 2020 ?
C'est pourtant ce qu'a fait de lui le Réseau AfroAmerica NetWork en le déclarant l'Homme noir de l'année.
Mais vu son argumentaire, ce Réseau peine à convaincre
«Le général Evariste Ndayishimiye est l'un des combattants de la liberté qui a libéré les Burundais de plusieurs années d'oppression. Il est l'actuel président du Burundi. Élu démocratiquement le 20 mai 2020, il devait initialement prendre ses fonctions le 20 août 2020 à l'issue du mandat de son prédécesseur Pierre Nkurunziza. La mort subite de ce dernier le 8 juin 2020 à l'âge de 55 ans après 15 ans au pouvoir a changé la donne. Le général Evariste Ndayishimiye, a prêté serment le jeudi 18 juin 2020, devenant le 10e président à diriger le pays, mais seulement le deuxième à être élu démocratiquement ».
Conscient de cette distinction doublement surprise et imméritée de la part d'un Network suspect, l'intéressé n'en a fait aucun commentaire officiel. Seul un certain Lionel Nubwacu, son Conseiller en communication, a relayé cette information via son compte twitter.
« Lorsqu'il est devenu président, le général Evariste Ndayishimiye a rassuré le peuple burundais et le monde: N'ayez pas peur car je sais ce qui m'attend. Je viens renforcer l'indépendance et la souveraineté du Burundi, la liberté de tous les Burundais et les protéger dans leur dignité. Que la communauté internationale ne s'immisce plus dans ce genre de questions comme elle le faisait autrefois pour d'autres raisons, car c'est ma préoccupation».
Qui est le réseau Afroamerica?
Un rapide coup d'œil sur la section des informations du site www.afroamerica.net [https://www.afroamerica.net/Africa/News/News.html] montre un fait clair et indéniable: le "réseau" n'a rien d'un réseau et certainement pas de standards professionnels ou aucune once de rigueur et d'autorité pour décerner des titres ou distinctions à quiconque, encore moins aux hommes ou femmes d'État.
Notre enquête a révélé que ce soi-disant "network" est dirigé par des extrémistes hutus rwandais exilés aux États-Unis (Baltimore). Le fondateur est soupçonné d'avoir joué un rôle central dans le génocide de 1994 contre les tutsis au Rwanda.
Le réseau traite presque exclusivement des sujets politiques rwandais et l'angle qu'il prend dans ses publications montre clairement qui est et pour qui roule ce «réseau».
Rien d'étonnant donc à ce que seuls les plus zélés du cercle intérieur du pouvoir au sein de l'appareil CNDD-FDD comme Nubwacu Yves Lionel veuillent montrer publiquement ce lien très alarmant entre le nouveau président et les restes des cerveaux génocidaires rwandais.
Voilà pour le factuel. Reste, cependant, que pour le Burundais Lambda, plus affamé et plus opprimé que jamais, cette distinction relève simplement d'un cynisme outrecuidant.