Que voient les USA au Burundi que l'UE ne voit pas ?: L'UE reconduit ses sanctions contre quatre « criminels » burundais

L'Union refuse de se laisser berner par les nouvelles autorités burundaises qui vantent la paix retrouvée alors qu'elles offrent toujours l'enfer aux citoyens. Sans crier gare, elle vient de renouveler, pour un an, les sanctions qu'elle a prises en 2015 contre quatre hautes autorités burundaises en raison de « leur implication dans des actes de violence, de répression, d'incitation à la violence » ou dans le « putsch manqué » de mai 2015.

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16.12.2021
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L'Union refuse de se laisser berner par les nouvelles autorités burundaises qui vantent la paix retrouvée alors qu'elles offrent toujours l'enfer aux citoyens. Sans crier gare, elle vient de renouveler, pour un an, les sanctions qu'elle a prises en 2015 contre quatre hautes  autorités burundaises en raison de « leur implication  dans des actes de violence, de répression, d'incitation à la violence » ou dans le « putsch manqué » de mai 2015.

Ces sanctions européennes concernent des « restrictions de déplacement et le  gel de leurs avoirs », a rapporté lundi soir La libre Belgique.

Parmi les personnalités ciblées par les sanctions européennes figure l'actuel ministre burundais de l'Intérieur Gervais Ndirakobuca, le chargé de missions de la Présidence Godefroid Bizimana ainsi que Mathias Joseph Niyonzima, alias Kazungu, agent du Service National de Renseignement.

Ces sanctions concernent, enfin, le général Léonard Ngendakumana, accusé d'avoir participé au putsch raté du 13 mai 2015 contre le défunt président Pierre Nkurunziza.

Le 1er octobre 2015, au plus fort de la contestation du 3ème mandat du président d'alors Pierre Nkurunziza, l'Union européenne a adopté des sanctions contre ces quatre personnalités pour leur implication « dans des actes de violence, de répression, ou d'incitation à la violence ».

Alors que Gitega n'a pas encore réagi à cette décision européenne, l'opposition exulte.

« Après la publication au journal officiel de l'UE de la décision de renouvellement des mesures restrictives prises par  l'UE contre certains proches du général du président burundais, Evariste Ndayishimiye pour leur rôle dans les crimes, j'exprime ma satisfaction », a déclaré via twitter l'opposant en exil Jérémie Minani.

Le Burundi a plongé dans la violence depuis l'annonce fin avril 2015 de la candidature du président Nkurunziza à un 3e mandat qui, selon l'opposition, la société civile et jusqu'à une partie de son propre camp, violait la Constitution et l'Accord d'Arusha ayant mis fin à la guerre civile (1993-2006).


Les autorités ont maté en mai 2015 une tentative de coup d'Etat militaire et étouffé un mois plus tard six semaines de manifestations quasi-quotidiennes à Bujumbura.

Mais malgré la réélection de Pierre Nkurunziza ou encore celle de son successeur Evariste Ndayishimiye, les violences ne cessent de s'intensifier, avec des assassinats ciblés, enlèvements et autres tortures d'opposants réels ou pris comme tel.

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