Etat parent : Evariste Ndayishimiye faiseur et défaiseur de rois « par décrets ».

D’habitude, le relèvement d’un haut cadre de la République se traduit par la nomination (par décret présidentiel) d’un autre au même poste. Mais, après s’être présenté à la ville et au monde comme le Boss en chef d’un Etat « parent et travailleur », Evariste Ndayishimiye illustre sa marque de fabrique en dégommant des enfants prodigues par décrets et sans crier gare. La première victime de cette gouvernance estampillée « Evariste Ndayishimiye » aura été un certain Emile Ndayisaba, ancien directeur général de l’Agence routière du Burundi.

Par
Burundi Daily
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15.3.2021
Categorie:
Gouvernance

Le nouveau Président burundais Evariste Ndayishimiye passera sans doute à la postérité comme premier faiseur et défaiseur de rois à coups de décrets présidentiels, à l’entrée comme à la sortie.

Après s’être présenté à la ville et au monde comme le Boss en chef d’un Etat « parent et travailleur », le voilà qui illustre sa marque de fabrique en dégommant des enfants prodigues par décrets et sans crier gare.

La première victime de cette gouvernance estampillée « Evariste Ndayishimiye » aura été un certain Emile Ndayisaba, ancien directeur général de l’Agence routière du Burundi.

Il a été destitué en janvier dernier car ses actes risquent de « compromettre l’économie nationale et de ternir l’image du pays », a déclaré le chef de l’Etat burundais dans son décret de destitution de ce cadre.

A cette époque, ce décret a créé un buzz. D’autant que d’habitude, le relèvement d’un haut cadre de la République se traduit par la nomination (par décret présidentiel) d’un autre au même poste.

Comme pour prouver que tout a été bien pensé, le Président burundais a promis de multiplier ces décrets de la honte afin que l’opinion soit au courant des défaillances des uns et des autres.

Et de l’acte à la parole, il n’y avait qu’un pas qu’il vient de franchir pieds joints en limogeant coups sur coups et par décret le directeur général de la programmation et du budget, Christian Kwizera. Ses actes risquent également de « compromettre l’économie nationale et ternir l’image du pays ».

Christian Kwizera aurait horriblement pompé l’économie du pays. Ses comptes en banques regorgent de plusieurs milliards de francs burundais, autant que ceux de sa concubine.

Le Président burundais a également destitué, par décret, Victor Rurakengereza, Directeur Provincial de l'environnement, de l'agriculture et de l'Elevage en Province Gitega car « son inertie torpille les activités du Gouvernement et risque de compromettre l'économie du pays ».

Manifestement, le Président burundais a décidé de jeter au mépris public les hauts cadres de la République qui défaillent dans leur mission. Mais vu le niveau de détournement des fonds publics, les trois hauts cadres publiquement voués aux gémonies ne sont qu’un minime signe de l’iceberg.

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