Corrompue, la CNTB qui normalement ne vise ques des Tutsis s'en prend aux Hutus dans le sud du Burundi

Depuis quelques jours, des informations persistantes font état d’une guéguerre entre la Commission nationale Terres et Autres Biens, CNTB, et les résidents de deux provinces du sud du Burundi, en l’occurrence Makamba et Rumonge. Au moins 30.000 dossiers sont concernés par ce drôle de branlebas de combat. Si ces dossiers font couler encre et salive plus que d’autres, c’est que les résidents en instance d’expropriation sont quasiment tous des militants du parti CNDD-FDD, au pouvoir. Normalement, à l’instar de la Commission vérité/réconciliation, CVR, qui n’a d’yeux que pour des fosses communes recelant des restes des présumés hutus victimes de la crise de 1972, la Commission nationale Terres et Autres Biens, CNTB, ne braque ses projecteurs que sur des terres occupées par des Tutsis

Par
Burundi Daily
on
11.11.2020
Categorie:
Gouvernance

Depuis quelques jours, des informations persistantes font état d’une guéguerre entre la Commission nationale Terres et Autres Biens, CNTB, et les résidents de deux provinces du sud du Burundi, en l’occurrence Makamba et Rumonge.

Le fond de cette discorde porte sur des décisions de la CNTB visant l’expropriation de plusieurs résidents au profit des rapatriés qui, prétend la CNTB, sont de véritables propriétaires de ces terres convoitées.

Au moins 30.000 dossiers sont concernés par ce drôle de branlebas de combat.  Si ces dossiers font couler encre et salive plus que d’autres, c’est que les résidents en instance d’expropriation sont quasiment tous des militants du parti CNDD-FDD, au pouvoir.

Ils accusent la CNTB d’avoir été corrompue et refusent en conséquence de céder les terres.

De son côté, la CNTB persiste et signe : ses décisions seront exécutées sans autre forme de procès.

Selon Dieudonné Mbonimpa, porte-parole de la CNTB, « les décisions de la commission seront mises en application malgré les différentes plaintes, et si c’est nécessaire l’on fera recours même à la force ».

Mais rien ne peut calmer leur colère.

« La CNTB veut exécuter ses décisions, mais nous ne pouvons pas l’accepter. Des membres de la commission ont été corrompus et nous avons alerté la hiérarchie, en vain. Pas question qu’on nous prenne nos terres pour les octroyer aux autres individus injustement », ont laissé entendre des habitants.

A l’instar de la Commission vérité/réconciliation, CVR, qui n’a d’yeux que pour des fosses communes recelant des restes des présumés hutus victimes de la crise de 1972, la Commission nationale Terres et Autres Biens, CNTB, ne braque ses projecteurs que sur des terres occupées par des Tutsis alors qu’elles appartiennent aux ex-réfugiés hutus qui ont regagné leurs pénates à la faveur de la signature des Accords d’Arusha.

Plusieurs Tutsis ont été forcés de quitter leurs terres ou maisons sur base d’une simple revendication d’un rapatrié hutu sans aucune base légale.

Le cas le plus emblématique est celui d’un certain Nyakabeto, ancien cadre de la BANCOBU, sommé de céder sa maison sise à Ngagara, Quartier 5, alors que c’est sa Banque (Employeur) qui avait acheté cette maison pour Nyakabeto, son employé.

Tags: