Droits de l'homme : Le Burundi reste un le théâtre de graves violations de droits humains

Dans une déclaration publiée lundi, l'ONG internationale de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) décrit une situation plus chaotique que jamais. De son point de vue et compte tenu des résultats de ses enquêtes sur terrain, le Burundi poursuit inexorablement sa descente aux enfers sur le terrain des droits de l'homme sur fond de refus obstiné des autorités d'ouvrir la porte au rapporteur spécial de l'ONU.

Par
Burundi Daily
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6.7.2022
Categorie:
Politique

Lors du Conseil des droits de l'homme à Genève, la communauté internationale a salué les efforts d'ouverture et de démocratie du nouveau président burundais, Evariste Ndayishimiye, à qui la planète entière veut dérouler le tapis rouge.

Mais cet emballement des politiques tranche avec la moue des défenseurs des droits humains indignés par les vagues de violations des droits humains dont le Burundi reste le théâtre. Et l'ONU n'y a pas officiellement accès.

Car une fois de plus, le représentant du Burundi au Conseil des droits de l'homme des Nations unies a  renié tout espoir que le pays coopérerait avec le nouveau rapporteur spécial des Nations unies, chargé de surveiller et de rendre compte de la situation des droits de l'homme dans le pays. Le Burundi accuse le Conseil d'ingérence politisée dans ses affaires intérieures.

Pourtant, dans le cadre d'un Etat de droit et de gouvernance démocratique bien assumés, le radar de l'ONU dans une zone suspecte fait office de chien de garde.

Le Burundi veut donc continuer à faire bande à part et à violer impunément et à huis clos les droits des citoyens. C'est ainsi que les défenseurs des droits humains s'en émeuvent outre mesure.

Dans une déclaration publiée lundi, l'ONG internationale de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) décrit une situation plus chaotique que jamais.

De son point de vue et compte tenu des résultats de ses enquêtes sur terrain, le Burundi poursuit inexorablement sa descente aux enfers sur le terrain des droits de l'homme sur fond de refus obstiné des autorités d'ouvrir la porte au rapporteur spécial de l'ONU.

«De là où nous en sommes, on ne sait pas quels efforts le gouvernement déploie réellement pour lutter contre les violations systémiques des droits humains au Burundi. Depuis l'arrivée au pouvoir du président Évariste Ndayishimiye il y a deux ans , nos rapports ont mis en évidence les mêmes schémas d'abus qui ont eu lieu sous le règne de 15 ans de Pierre Nkurunziza, son prédécesseur », a fait remarquer HRW.

Au lieu de s'engager sur la voie de la normalisation de la situation, le général Evariste Ndayishimiye fait pire que son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, réputé pourtant comme maître dans l'art de la tyrannie et de la répression des opposants.

« La répression gouvernementale reste enracinée et notre dernier rapport documente encore plus de meurtres, de disparitions, de détentions arbitraires et de tortures d'opposants présumés au gouvernement ».

Pour redorer véritablement l'image du Burundi, HRW recommande aux nouvelles autorités de « transformer les promesses en actes » et « donner accès au Rapporteur spécial, libérer toutes les personnes injustement emprisonnées, arrêter et poursuivre les auteurs de violations des droits de l'homme témoignerait de son engagement à le faire ».

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