Droits de l'homme : les USA produisent un rapport accablant sur le Burundi

«le gouvernement ou ses agents, y compris la police, le Service national des renseignements (SNR), le personnel militaire et des éléments des Imbonerakure, ont commis des meurtres arbitraires ou illégaux, souvent contre des partisans présumés de l'opposition politique ou contre ceux qui ont exercé leurs droits légaux», rapportent les USA tout en se référant à de nombreux rapports indépendant sur la situation des droits de l'homme au Burundi.

Par
Burundi Daily
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2.4.2021
Categorie:
Politique

C'est sidérant : comme d'aucuns s'y attendaient, en matière des droits de l'homme, la page burundaise était horriblement sombre en 2020, d'après un rapport publié par le Département d'Etat (USA) et estampillé « Rapports nationaux 2020 sur les pratiques en matière de droits de l'homme: Burundi ».

En effet, tout au long de cette année électorale, le Burundi aura été le théâtre de privation arbitraire de la vie et autres meurtres illégaux ou à motivation politique.

«le gouvernement ou ses agents, y compris la police, le Service national des renseignements (SNR), le personnel militaire et des éléments des Imbonerakure, ont commis des meurtres arbitraires ou illégaux, souvent contre des partisans présumés de l'opposition politique ou contre ceux qui ont exercé leurs droits légaux», rapportent les USA tout en se référant à de nombreux rapports indépendant sur la situation des droits de l'homme au Burundi.

Les cas de disparitions forcées, renseignés à plusieurs reprises dans des alertes lancées par des défenseurs des droits humains étaient légion car selon ce rapport américain, dans les quatre coins du Burundi, plusieurs personnes ont été «victimes de disparitions à caractère politique après avoir été détenus par des éléments des forces de sécurité ou lors d'enlèvements où l'identité des auteurs n'était pas évidente».

Les Etats-Unis sont particulièrement inquiets de l'ampleur de l'impunité dont jouissent les auteurs des atrocités relevées.

« L'ampleur de l'impunité était un problème important pour les forces de sécurité et leurs mandataires, en particulier les Imbonerakure. Les facteurs contribuant à l'impunité comprenaient la dépendance du parti au pouvoir sur les Imbonerakure pour réprimer l'opposition politique », précise le rapport.

« La police, les agents du Service national des renseignements (SNR) et les membres des Imbonerakure - agissant parfois en tant que comités mixtes de sécurité - ont mis en place des barrages routiers et procédé à des inspections et fouilles générales des véhicules ».


Les membres des forces de sécurité ont également demandé des pots-de-vin dans de nombreux cas, soit lors de perquisitions, soit au lieu d'une perquisition.


« Ils ont mené des opérations de fouille et de saisie tout au long de l'année, avec une augmentation des fouilles signalées dans les semaines précédant les élections », précise le document.


Les USA promettent un autre rapport à la mi-juin 2021.

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