Un policier mitraillé par son collègue pour une broutille dans le nord du Burundi
«Ce lundi matin, le brigadier Philibert Nduwayo a été tué par son collègue Nestor Sindihebura qui lui a tiré dessus», a déclaré Pierre Nkurikiye, porte-parole du Ministère burundais en charge de la sécurité publique.
« L’Etat-parent et bosseur, Mvyeyi/Nkozi» que prône le nouveau président burundais, Evariste Ndayishimiye aura du mal à prendre racine au Burundi.
Et pour preuve. Les policiers à la gâchette facile continuent à se comporter comme des gangsters qui rackettent et rançonnent impunément les citoyens qu’ils sont censés protéger et, le cas échéant, se neutralisent dès la moindre dispute.
C’est à un tel spectacle gratuit que la population de Kayanza a en effet assisté lundi, lorsqu’un policier a froidement abattu son collègue de faction. Les deux gardiens de la paix n’avaient pas pu se départager une modique somme de 5000 Fbu fraîchement perçue en guise de pot-de-vin.
Le brigadier de police, Philibert Nduwayo, a donc été abattu par son collègue pour une telle broutille déshonorante.
«Ce lundi matin, le brigadier Philibert Nduwayo a été tué par son collègue Nestor Sindihebura qui lui a tiré dessus», a déclaré Pierre Nkurikiye, porte-parole du Ministère burundais en charge de la sécurité publique.
«Le policier auteur de ce meurtre reconnait le forfait; il a été immédiatement arrêté avec cinq autres personnes pour enquêter sur le mobile de cet assassinat», a-t-il ajouté.
Suite à cette fusillade, Celeus Ndikubwayo, un conducteur de taxi-vélo a été grièvement blessé.
Les deux policiers travaillaient dans le même camp à Kayanza.
Cet assassinat survient alors que le climat sécuritaire est marqué, comme avant les élections, par des assassinats ciblés et autres enlèvements.
Il est à rappeler que les Burundais, blasés par plus d’une décennie de tyrannie du régime CNDD-FDD, cheminent dans la plus totale indifférence vers l’élection, le 24 août prochain, des conseillers collinaires et chefs des quartiers.
Ce sera le dernier scrutin d’un processus électoral entamé le 20 mai par l’élection présidentielle, les élections législatives et communales.
Au pouvoir depuis 2005, le parti CNDD-FDD (Conseil national de défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie) a remporté tous les scrutins déjà organisés sur fond de terrorisme, magouilles et tripatouillages.
