Des ordres et contre-ordres au sommet de l'Etat: L'OLUCOME s'étonne de la gouvernance chaotique du Général-Président

Maintenant qu'il est à l'épreuve de l'exercice du pouvoir, le Chef de l'Etat tangue alors qu'au moment de la campagne électorale, il jurait, la main sur le cœur, de garantir aux citoyens burundais le bien-être et la liberté, en boutant notamment hors de l'appareil de l'Etat, corrompus et corrupteurs. Pour illustrer le tâtonnement ahurissant du président Evariste Ndayishimiye, l'OLUCOME revient sur deux cas hautement symboliques : Monsieur Albert Maniratanga, ancien directeur général de l'OTRACO et Monsieur Siméon Habonimana, ex-directeur général de la Regideso.

Par
Burundi Daily
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17.10.2021
Categorie:
Gouvernance

L'Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, OLUCOME, se dit indigné par des décrets présidentiels qui se télescopent, se contredisent et créent la confusion dans la gestion de l'Etat, dont le comptable en chef n'est autre que le président Evariste Ndayishimiye.

Maintenant qu'il est à l'épreuve de l'exercice du pouvoir, le Chef de l'Etat tangue alors qu'au moment de la campagne électorale, il jurait, la main sur le cœur, de garantir aux citoyens burundais le bien-être et la liberté, en boutant notamment hors de l'appareil de l'Etat, corrompus et corrupteurs.

Pour illustrer le tâtonnement ahurissant du président Evariste Ndayishimiye, l'OLUCOME revient sur deux cas hautement symboliques : Monsieur Albert Maniratanga, ancien directeur général de l'OTRACO et Monsieur Siméon Habonimana, ex-directeur général de la Regideso.

L'un et l'autre ont été dégommés de leurs boîtes respectives pour « incompétence et corruption ».

Mais en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'un et l'autre ont été renommés à d'autres postes de responsabilité de l'Etat. Direction générale des transports pour Albert et Direction du  programme de développement de l'énergie, des mines, des infrastructures et des logements sociaux à la présidence de la République, pour Siméon.

Le Burundais Lambda y perd son latin, selon l'OLUCOME. Car c'est contraire à « l'éthique, le moral et le droit ». Cette organisation anti-corruption rappelle un autre acte manqué du chef de l'Etat, qui illustre à souhait sa faiblesse, quelles que soient ses bonnes intentions.

En août 2020,  Evariste Ndayishimiye a ordonné aux cadres de l'Etat de déclarer leurs biens et leurs patrimoine....Cela est exigé par la Constitution en ses articles 95 et 159, par la loi anti-corruption et par la loi régissant la cour suprême ...mais lors d'une conférence publique en décembre de la même année, le chef de l'Etat a osé déclarer qu'il s'est rendu compte que  «que cela peut prendre des semaines sans que cela soit terminé ».

«La richesse d'une personne doit rester confidentielle», a déclaré le président burundais, sans doute tancé par le véritable centre décisionnel au Burundi, corrompu jusqu'à la moelle des os.

Finalement, comme l'a si dit Machiavel, « seul le pouvoir révèle l'homme».

Cette assertion colle bien à la situation politique actuelle au Burundi.

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