Evariste Ndayishimiye dans la cour des grands pour exorciser les démons du passé

La dernière participation physique d'un Chef d'Etat burundais à l'Assemblée Générale de l'ONU remontait à 2011. En 2012, le chef de l'Etat burundais d'alors (Pierre Nkurunziza), s'était fait représenter par Thérence Sinunguruza ; en 2013, ce fut le tour de Laurent Kavakure et, en 2014, Prosper Bazombanza. Depuis 2015, la priorité était à la répression des opposants réels ou supposés. La présence du président burundais à New-York est donc loin d'être un non-événement. C'est pourquoi ses ménestrels s'en réjouissent jusqu'à balancer parfois des tweets indélicats.

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Burundi Daily
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22.9.2021
Categorie:
Diplomatie

Le nouveau président burundais, Evariste Ndayishimiye, a décidé de réécrire une page de l'histoire du Burundi en intégrant la cour des grands de ce monde, laquelle avait été désertée depuis près d'une décennie par son prédécesseur, Pierre Nkurunziza.

Après neuf visites effectuées dans des pays africains en une année de règne, en particulier vers des Etats membres de la Communauté d'Afrique de l'est (EAC), excepté le Rwanda, Evariste  Ndayishimiye prend gaillardement part à la 76ème session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

En marge des travaux de la session de l'ONU, le président burundais multiplie des entrevues en tête-à-tête avec ses homologues.

Ainsi, le président burundais s'est-il déjà entretenu avec les chefs d'Etat du Nigéria et de la République démocratique du Congo.

Décidément, Evariste Ndayishimiye veut faire table rase du passé en matière diplomatique en tournant la page Nkurunziza, l'agoraphobe qui avait horreur des assemblées de ses pairs africains et du monde.

La dernière participation physique d'un Chef d'Etat burundais à l'Assemblée Générale de l'ONU remontait à 2011.

En 2012, le chef de l'Etat burundais d'alors (Pierre Nkurunziza), s'était fait représenter par Thérence Sinunguruza ; en 2013, ce fut le tour de Laurent Kavakure et, en 2014, Prosper Bazombanza. Depuis 2015, la priorité était à la répression des opposants réels ou supposés.

La présence du président burundais à New-York est donc loin d'être un non-événement.

C'est pourquoi ses ménestrels s'en réjouissent jusqu'à balancer parfois des tweets indélicats teintés de péjoration pour leur mentor.

Voici à titre illustratif le récent tweet de l'ambassadeur du Burundi en Belgique.

«Ce mardi à New York aux USA, voici l'Homme fort Burundais, Evariste Ndayishimiye, en pleine 76ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, bien assis entre son ministre Albert Shingiro et son ambassadeur, Zéphyrin Maniratanga ».

Ici, le président burundais est présenté par son laudateur inconditionnel comme « l'Homme fort ».

Or, dans son aspect définitoire en politique, l'homme fort n'est ni plus ni moins qu'« un dirigeant appliquant ses mesures par force et conduisant la plupart du temps un État autoritaire ou totalitaire ».

Mais en le disant ainsi, le diplomate décrit à la fois l'Etat burundais et son maitre. Car vu depuis le monde libre, le Burundi est marqué par l'autoritarisme et le totalitarisme et la force reste l'unique mot d'ordre du chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye.

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