Gitega fait les yeux doux à Kigali pour un rapatriement forcé de 50.000 réfugiés burundais vivant au Rwanda

Au lieu de s'atteler à restaurer la paix et l'Etat de droit au Burundi, condition sine qua non d'un retour volontaire des réfugiés burundais qui galèrent dans la région, le régime burundais se hâte pour gommer les effets et évidences d'une insécurité structurelle, génératrice de flux des réfugiés.

C'est cet élan machiavélique qui pousse les autorités burundaises à mettre tout le paquet pour la fermeture des camps des réfugiés burundais vivant au Rwanda après ceux de la Tanzanie.

Environ 50.000 réfugiés burundais sont au Rwanda, principalement dans le camp de Mahama.

Aujourd'hui, leur campagne de séduction a démarré avec une visite depuis ce lundi d'une délégation burundaise conduite par le général de police André Ndayambaje, secrétaire permanent au ministère de l'Intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, chargé de la sécurité.

Le casting de la délégation burundaise à Kigali est hyper symbolique. Issu de la communauté ethnique tutsie, le général André Ndayambaje est aux affaires avant et pendant la crise du 3ème mandat présidentiel du défunt président, Pierre Nkurunziza. Aux yeux du régime, il est censé être à même de convaincre les autorités rwandaises et les réfugiés burundais de la paix retrouvée et  de la nécessité, pour tous les réfugiés burundais, de regagner le bercail.

Depuis fin avril 2015, c'est la première délégation des autorités burundaises missionnée pour sensibiliser au retour volontaire des réfugiés. Il est accompagné deux autres colonels de l'armée burundaise à savoir Léonidas Bandenzamaso (gouverneur de Bururi) et Rémy Cishahayo (gouverneur de Kayanza). Le gouverneur de la province de Kirundo, frontalière du sud du Rwanda, est aussi de la partie.

A l'heure actuelle, le Rwanda abrite 50.329 réfugiés burundais. Quelques 30.315 autres ont déjà regagné le pays depuis 2020.

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