La chasse au tutsis continue: Des policiers arrêtent, torturent et tuent deux anciens militaires à Rumonge

Assassinats ciblés, exécutions extra-judiciaires, emprisonnements, à la pelle, des opposants, etc...en matière de violation des droits humains, Evariste Ndayishimiye est l'alter ego de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza. Les anciens militaires issus de l'ethnie tutsie qui ont servi la République dans le cadre de l'ancienne armée (Forces armées burundaises, FAB) sont particulièrement dans le collimateur. Selon la dernière alerte lancée par des défenseurs des droits de l'homme, deux ex-FAB viennent d'être froidement assassinés par un commando mortifère

Par
Burundi Daily
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20.1.2021
Categorie:
Sécurité

Quoi qu'en disent les Nations Unies et l'Union européenne, le régime burundais est encore à mille lieux d'un état de droit vivement prôné par leurs textes fondateurs.

Assassinats ciblés, exécutions extra-judiciaires, emprisonnements, à la pelle, des opposants, etc...en matière de violation des droits humains, Evariste Ndayishimiye est l'alter ego de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza.

Les anciens militaires issus de l'ethnie tutsie qui ont servi la République dans le cadre de l'ancienne armée (Forces armées burundaises, FAB) sont particulièrement dans le collimateur.

Selon la dernière alerte lancée par des défenseurs des droits de l'homme, deux ex-FAB viennent d'être froidement assassinés par un commando mortifère dépêché dans la province de Rumonge. Il s'agit de Déogratias Niyongabo alias Côme et Protais Niyondiko, tués par la police les 16 et 18 janvier 2.021 en commune Burambi, province de Rumonge.

« Les autorités burundaises devraient enquêter et expliquer les circonstances de la mort de ces deux anciens militaires en retraite », a déclaré Pacifique Nininahazwe, figure de la société civile burundaise en exil.

Les deux victimes étaient accusées de collaborer avec des bandes armées qui veulent saper le régime burundais depuis plus de 5 ans.  Ils étaient donc activement recherchés par la police burundaise avec un ordre formel de les ramener morts ou vifs. Le réflexe des policiers burundais étant naturellement de tuer après torture, ils les ont arrêtés, torturés et liquidés, illico.

Deo Niyongabo plus connu sous le sobriquet de Côme a été abattu samedi 16 janvier 2.021, chez lui à Masa, colline Gishiha, zone Maramvya, commune Burambi. Dans la foulée, ses proches ont été également arrêtés.

Quant à son ancien compagnon d'armes, Protais Niyondiko, il a été arrêté le 14 janvier 2021. Après des séances horribles de torture, il a été tué le 18 janvier dans la vallée de Ngonya. La police l'aurait ramené dans cette vallée prétextant qu'il devrait leur montrer un cache d'armes. Ses voisins déclarent l'avoir revu avec une baïonnette plantée dans son corps.  Ironie du sort, la police a procédé à l'arrestation des membres de sa famille comme cela avait été le cas pour celle de Déo Niyongabo.

Pour justifier ce lynchage, la police a montré quelques armes prétextant qu'elles appartenaient au gang rebelle encadré par les deux ex-Fab.

Selon des observateurs, il s'agit, ni plus ni moins, des assassinats extra-judiciaires.

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