La courbe des violations des droits de l'homme est plus ascendante que jamais au Burundi : 49 assassinats en avril 2021 selon une ONG locale

Selon la Ligue, parmi les victimes enregistrées figurent 9 femmes et 14 enfants mineurs. Les personnes ciblées sont politiquement rangées. En effet, la Ligue des droits de l'homme ITEKA a recensé, parmi les assassinés, neuf militants du parti présidentiel et deux militants du parti CNL (opposition) kidnappés, ainsi que sept autres militants du CNL arbitrairement arrêtés.Parlant des responsables de ces nombreux cas de violation des droits de l'homme, la Ligue ITEKA désigne du doigt la milice Imbonerakure, des policiers, des agents du Service national des renseignement.

Par
Burundi Daily
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7.5.2021
Categorie:
Politique

L'air de rien, le général Evariste Ndayishimiye, nouveau chef de l'Etat burundais, est sur le point de battre le peu glorieux record de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza sur le terrain des violations des droits de l'homme. L'effectif de cadavres dans le placard va, en effet, crescendo au fil des mois, de l'avis des défenseurs des droits de l'homme.

Dans un rapport mensuel de monitoring sur l'évolution des droits de l'homme au Burundi, lequel rapport a été publié jeudi et dont www.Burundireality.net s'est procuré une copie , la Ligue burundaise des droits de l'homme, ITEKA, relève au moins 45 personnes assassinées au cours du mois d'avril 2021.

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«Au cours de la période couverte par ce rapport, au moins 49 personnes ont été tuées en avril, dont 24 retrouvées cadavres, 4 victimes de violences sexuelles, 5 enlevées et/ou portées disparues, 9 torturées et 25 arrêtées arbitrairement», a rapporté la Ligue ITEKA.

Selon la Ligue, parmi les victimes enregistrées figurent 9 femmes et 14 enfants mineurs.

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Les personnes ciblées sont politiquement rangées. En effet, la Ligue des droits de l'homme ITEKA a recensé, parmi les assassinés, neuf militants du parti présidentiel et deux militants du parti CNL (opposition) kidnappés, ainsi que sept autres militants du CNL arbitrairement arrêtés.

Parlant des responsables de ces nombreux cas de violation des droits de l'homme, la Ligue ITEKA désigne du doigt des membres de la milice Imbonerakure, des policiers, des agents du Service national des renseignements, (SNR), des militaires et des autorités administratives, à tous les niveaux.

Pour mettre un terme à cette vague de violations des droits humains, la Ligue ITEKA demande au gouvernement de jouer pleinement son rôle en renforçant la protection des citoyens et en leur permettant de jouir pleinement de leurs droits et libertés publiques. Elle demande, en outre, aux partenaires du Burundi d'user de leur influence pour contraindre le Gouvernement burundais à restaurer un Etat de droit. A la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), la Ligue des droits de l'homme demande de s'impliquer pleinement pour restaurer un espace démocratique au Burundi.

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