Le Burundi pris en sandwich entre catastrophes naturelles et gâchis administratif

Les premières sont des conséquences directes d’un gâchis administratif naturellement inhérent à l’Etat-policier qu’est devenu le Burundi ; une situation a priori suis generis pour un régime anti-démocratique géré par un gang militaire venu directement du maquis. Un gang qui a exclu leurs frères qui ont fréquenté les universités africaines et occidentales et qui auraient mieux géré la cité et la chose publique.

Par
Burundi Daily
on
3.6.2021
Categorie:
Gouvernance

Explosions de grenades, assassinats ciblés, découvertes macabres de cadavres un peu partout dans le pays, inondations ravageuses…le Burundi a sans nul doute le monopole de la Une des médias au chapitre des violations des droits humains et catastrophes naturelles.

Les premières sont des conséquences directes d’un gâchis administratif naturellement inhérent à l’Etat-policier qu’est devenu le Burundi ; une situation a priori suis generis pour un régime anti-démocratique géré par un gang militaire venu directement du maquis. Un gang qui a exclu leurs frères qui ont fréquenté les universités africaines et occidentales et qui auraient mieux géré la cité et la chose publique.

Quant aux catastrophes naturelles, elles apparaissent symboliquement liées aux précédentes en ce sens qu’elles résonnent comme une malédiction liée au torrent de sang des innocents qui coule à flot dans ce petit pays d'Afrique de l'Est.

Ces derniers mois, les catastrophes naturelles se sont exacerbées avec la montée des eaux du lac Tanganyika.

Dans son rapport publié le 2 juin 2021, le Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires a déclaré que « les inondations d’avril et mai 2021, causées par la montée des eaux du lac Tanganyika et le débordement des rivières de la Rusizi et Kajeke, ont constitué une préoccupation majeure pour les humanitaires ».

Au cours de cette période, environ 40 080 personnes (8 016 ménages) ont été déplacées, dont une majorité à Gatumba et Rukaramu.

A Gatumba, ces nouveaux déplacés s’ajoutent aux 9 405 personnes (1 881 ménages) qui vivent depuis plus d’une année dans les sites de déplacés internes suite aux inondations d'avril 2020 et qui sont toujours en attente de solutions durables.

Ainsi, avec plus de 80% des déplacements internes causés par des aléas naturels, le Burundi fait partie des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique. Aujourd’hui, il est doublement confronté à un affaiblissement de la situation socio-économique, exacerbée par les effets dévastateurs de ces catastrophes naturelles et de la COVID-19.

A y regarder de très près, les autorités burundaises, qui vantent une prétendue paix retrouvée, devraient s’atteler plutôt à calmer la colère des dieux en freinant le flot de sang d’innocents qui coule à longueur de journées sous leurs yeux ou sur leurs ordres.

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