L'homme qui fait tomber des mesures et décrets comme une pluie torrentielle: Ndirakobuca (Ndakugarika) sape l'activité économique

L'ancien rebelle Gervais Ndirakobuca, devenu depuis 2020, super ministre burundais de l'Intérieur, développement communautaire et sécurité s'engage dans une autre bataille rangée contre de petits opérateurs économiques dont une bonne frange vivent dans une pauvreté de fait, qui, éjectés sans façon de la fonction publique ou des entreprises paraétatiques, vivaient jusqu'ici du petit commerce au détail dans des boutiques de fortunes, montées dare dare et jouxtant parfois leur maison d'habitation.

Par
Burundi Daily
on
22.2.2021
Categorie:
Economie

Des mesures pour corriger les erreurs du passé ou rendre la cité propre et prospère diront ses hommes. Sauf que quand on y regarde de près, les mesures et décrets du minstre-général sont pris et décrétés capricieusement, soit pour prouver qui est boss, soit pour des raisons plus mesquines. Ce qui est évident à tout observateur avise, c'est que très peu de planification et très peu ou pas d'évaluation d'impact des mesures qui pleuvent quotidiennement du cabinet du ministre le plus puissant ont eu lieu.

L'ancien rebelle Gervais Ndirakobuca, devenu depuis 2020, super ministre burundais de l'Intérieur, développement communautaire et sécurité s'engage dans une autre bataille rangée contre de petits opérateurs économiques dont une bonne frange vivent dans une pauvreté de fait, qui, éjectés sans façon de la fonction publique ou des entreprises paraétatiques,  vivaient jusqu'ici du petit commerce au détail dans des boutiques de fortunes, montées dare dare et jouxtant parfois leur maison d'habitation.

Gervais Ndakugarika les force à fermer, illico. Ils sont en effet sommés de mettre la clé sous paillasson ou de s'installer dans des marchés de l'Etat afin de lui permettre d'élargir l'assiette fiscale. Ils ont jusqu'au 1er mars pour fermer boutique.

Officiellement, Gervais Ndakugarika justifie sa décision par le souci d'accroître les recettes fiscales de l'Etat et par conséquent de lui permettre d'honorer ses engagements envers les citoyens (infrastructures publiques, routes, accès à la santé, éducation, etc.).

Mais son dessein inavoué est de forcer une bonne partie d'entre eux à galérer en leur privant de leur ultime source du petit revenu, de survie. C'est de l'exclusion économique qui ne dit pas son nom. Car les impôts et les taxes étaient aussi prélevés de ces boutiques des quartiers. Au demeurant, l'Etat aurait pu revoir la loi fiscale sans aller jusqu'à fermer ces points de vente de proximité.

En outre, en les forçant à s'installer dans des marchés de l'Etat, Gervais Ndirakobuca sait pertinemment qu'y acquérir un stand relève du parcours de combattant. Seuls les militants du parti au pouvoir sont servis à priori.

Il s'agit donc d'une décision injuste à tous points de vue. C'est aussi une mesure économiquement désastreuse pour le pays, car la logique veut qu'il y aura un manque à gagner pour le percepteur public. Les défenseurs des droits de l'homme qui voient la misère humaine qui découlera de ces mesures demandent au chef de l'Etat de la suspendre.

« L'OLUCOME demande au Président de la république de suspendre cette décision injuste et illégale du Ministre de l'intérieur qui enfonce la misère de la population Burundaise qui ne sait plus à quel Saint se vouer », a déclaré via twitter, Gabriel Rufyiri, Président de l'Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques.

Gervais Ndirakobuca oublie aussi qu'en la matière ( ou bien il ne se soucie point de la loi), la loi accorde un délai de six mois à tout commerçant pour déménager. De plus, le droit d'exercer une activité commerciale est protégé par les conventions internationales, la constitution et le Code de commerce burundais.

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