Burundi/droits de l'homme : L'opposant Agathon Rwasa voit rouge.

«La situation n'a pas du tout évolué dans le bon sens et le général Ndayishimiye le sait très bien. Dans une lettre que lui a adressée la Ligue Iteka - une ligue des droits de l'homme -le 18 juin dernier, il est fait mention de 554 tués, dont 250 cadavres retrouvés ici et là et enterrés à la va-vite, sans enquête, ni identification des victimes depuis qu'il est au pouvoir », a déclaré le président du CNL. En déclarant publiquement que la situation des droits de l'homme va en s'améliorant au Burundi, Evariste Ndayishimiye a péché par excès de cynisme.

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Burundi Daily
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25.7.2021
Categorie:
Politique

Au lendemain du déballage médiatique du Président burundais, Evariste Ndayishimiye qui, s'adressant aux médias internationaux (RFI/France 24) a vanté les glorieuses avancées du Burundi  sur le terrain des droits de l'homme, le principal opposant Agathon Rwasa balaie d'un revers de la main ses affirmations doublement gratuites et cyniques.

Selon lui, comme sous la présidence du prédécesseur du général Evariste Ndayishimiye, le Burundi reste encore une jungle où les droits de l'homme sont quotidiennement impunément bafoués, a-t-il déclaré en substance sur RFI.


«La situation n'a pas du tout évolué dans le bon sens et le général Ndayishimiye le sait très bien. Dans une lettre que lui a adressée la Ligue Iteka - une ligue des droits de l'homme -le 18 juin dernier, il est fait mention de 554 tués, dont 250 cadavres retrouvés ici et là et enterrés à la va-vite, sans enquête, ni identification des victimes depuis qu'il est au pouvoir », a déclaré le président du CNL (Congrès national pour la liberté).

En déclarant publiquement que la situation des droits de l'homme va en s'améliorant au Burundi, Evariste Ndayishimiye a péché par excès de cynisme.

«Les pseudo-criminels, militants et sympathisants, ainsi que tous citoyens qui sont victimes des abus et qui disparaissent comme ça, cache très mal le sadisme et le cynisme de celui qui a tenu ces propos».

Agathon Rwasa estime que le Burundi est encore embourbé dans la crise de 2015.

Mon avis est que la crise de 2015 perdure, parce que la répression et la persécution de l'opposition battent toujours leur plein. L'enjeu étant que, pour se maintenir au pouvoir, il faut entretenir une violence d'État.

C'est ainsi qu'il serait prématuré de lever les sanctions européennes contre le Burundi.

« Nous avons peur que la résultante du dialogue entre l'Union européenne et le Burundi ne risque de devenir ou de soutenir un régime qui tord le cou à ses citoyens. Si les sanctions ont été prises pour des raisons liées à la violation des droits de l'homme, qu'est-ce qui se passe actuellement lorsque les disparitions sont toujours monnaie courante... Les gens sont tués ici et là comme si de rien n'était et sans qu'il n'y ait justice pour les victimes? », s'interroge-t-il.

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