Cacophonie au ministère du Commerce : La ministre bute sur l'insolence d'une commission téléguidée qui se fout de ses décisions

La pomme de la discorde n'étant que la hausse du prix du transport suite à la hausse de celui du carburant, à la pompe.En effet, le 1er février 2022, une commission mixte chargée de réviser le prix du transport en commun a fait grimper le prix de 25%. Le lendemain, la ministre a annulée cette décision, arguant que « la mesure prise par la dite commission n'avait aucune base légale ».Le surlendemain, la commission s'est réunie une fois de plus pour déclarer, cette fois-là, que la ministre du commerce, autorité hiérarchique sous d'autres cieux, était à côté de la plaque.

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Burundi Daily
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27.2.2022
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Gouvernance

Décidément, le ministère burundais chargé du commerce est sous l'emprise des forces obscures dont nul ne connaît les réels ressorts. Alors que ce ministère a fait l'objet de deux remaniements en moins d'un an, voilà qu'une décision de Madame Marie-Chantal Nijimbere, la toute récente héritière de ce même ministère se fracasse sur la gangue insolente d'une commission sensée être sous ses ordres.

La pomme de la discorde n'étant que la hausse du prix du transport suite à la hausse de celui du carburant, à la pompe.

En effet, le 1er février 2022, une commission mixte chargée de réviser le prix du transport en commun a fait grimper le prix de 25%. Le lendemain, la ministre a annulée cette décision, arguant que « la mesure prise par la dite commission n'avait aucune base légale ».

Le surlendemain, la commission s'est réunie une fois de plus pour déclarer, cette fois-là, que la ministre du commerce, autorité hiérarchique sous d'autres cieux,  était à côté de la plaque.

« Suite à cette demande d'annulation, la commission trouve qu'elle a travaillé en toute légalité, ...en conséquence, la commission se trouve dans l'impossibilité d'annuler sa décision et se remet à l'autorité compétente pour annuler cette décision ».

La commission s'en remet à l'autorité compétente. Mais laquelle ? S'agit-il du chef de l'Etat ? Du Premier ministre ? Sans doute qu'en refusant d'écouter la hiérarchie, les membres de cette commission se sont soumis à un autre Boss non officiel. C'est aussi ce dernier qui tire les ficelles de l'insubordination au sein de l'administration burundaise.

Il sied de rappeler, à toutes fins utiles, que cette Commission qui suscite un tollé est faite, notamment du directeur général du commerce (Venant Ngendakumana) et du directeur général en charge du transport, Albert Maniratanga.

Ce dernier n'étant que l'ancien directeur général de l'OTRACO, limogé en direct et sans façon par le chef de l'Etat pour incompétence et corruption avant d'être propulsé à la direction générale du transport.

Ainsi, qu'une commission ministérielle s'entête devant la ministre de tutelle, c'est du jamais vu pour un Etat qui prétend être de droit.

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