Coutumier des discours creux et nuls, Evariste Ndayishimiye demande la dot à l'Occident pour les « cerveaux burundais » qui y excellent

« Le Burundi a financé leur éducation mais ils contribuent au développement des pays riches où ils travaillent ; c'est comme une fille que l'on prend en mariage sans jamais l'avoir doté, nous demandons à l'Occident de nous verser la dot ou de nous les renvoyer », a martelé depuis le Stade Intwari de Bujumbura le chef de l'Etat burundais, dans son discours solennelle du 1er juillet à l'occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l'indépendance du Burundi.

Par
Burundi Daily
on
13.7.2022
Categorie:
Economie
Avec une telle légèreté et face à une foule de diplomates et autres hôtes de marque, le Chef de l'Etat feint d'ignorer les raisons évidentes qui poussent l'intelligentsia burundaise à prendre le large.
Le président burundais fait le malin et feint d'ignorer que dans son pays, les diplômés, en particulier des tutsis ou même des hutus non moulés dans le système CNDD-FDD sont devenus persona non gratta dans la sphère du travail. Ils sont en proie au chômage sans aucun espoir d'en sortir un jour.
Evariste Ndayishimiye le sait, mieux que tout le monde. Il sait aussi que des étudiants tutsis, formés en Occident, qui essaient de prendre leur courage à deux mains en rentrant au Burundi le font à leurs risques et périls.

Décidément, le président burundais Evariste Ndayishimiye ne rate aucune occasion pour illustrer sa virtuosité dans l'art du discours creux et nul.

Alors que d'aucuns glosaient encore sur son récent appel lancé Aux Burundais pour l'élevage massif des vers et autres mouches en vue de barrer la route à la gangrène de la pauvreté, le voilà qui en rajoute une couche en sommant l'Occident de lui verser la dot en contrepartie des milliers d'intellectuels burundais qui, après la fin de leur cursus académique, s'y accrochent et ne rentrent plus jamais au Burundi.

« Le Burundi a financé leur éducation mais ils contribuent au développement des pays riches où ils travaillent ; c'est comme une fille que l'on prend en mariage sans jamais l'avoir doté, nous demandons à l'Occident de nous verser la dot ou de nous les renvoyer », a martelé depuis le Stade Intwari de Bujumbura le chef de l'Etat burundais, dans son discours solennelle du 1er juillet à l'occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l'indépendance du Burundi.

Avec une telle légèreté et face à une foule de diplomates et autres hôtes de marque, le Chef de l'Etat feint d'ignorer les raisons évidentes qui poussent l'intelligentsia burundaise à prendre le large.

Le président burundais fait le malin et feint d'ignorer que dans son pays, les diplômés, en particulier des tutsis ou même des hutus non moulés dans le système CNDD-FDD sont devenus persona non gratta dans la sphère du travail. Ils sont en proie au chômage sans aucun espoir d'en sortir un jour.

Evariste Ndayishimiye le sait, mieux que tout le monde. Il sait aussi que des étudiants tutsis, formés en Occident, qui essaient de prendre leur courage à deux mains en rentrant au Burundi le font à leurs risques et périls.

Le cas du Docteur Christophe SAHABO, ancien directeur de Kira Hospital Suiss Clinic, illustre à souhait sa haine viscérale contre les membres de la communauté tutsie.

Arrêté depuis avril dernier et séquestré des semaines durant par la police présidentielle du fameux Service National des renseignements, il moisit à la prison centrale de Mpimba.

Le président burundais lui a même refusé d'assister à l'enterrement de son parent récemment décédé.

Pourtant, Christophe Sahabo n'a tué personne. Les allégations de mauvaise gestion qui pèsent sur lui ne sauraient, à elles seules, justifier l'acharnement dont il fait objet aujourd'hui.

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