L'arme du crime carnage de Rutegama a parlé : le directeur de la prison de Muramvya est démis de ses fonctions

Trahi par son fusil qui a été utilisé pour mitrailler des innocents le 26 juin dernier dans la commune de Rutegama, le directeur de la prison de Muramvya, Télesphore Manirambona,  vient d'être démis de ses fonctions, a-t-on appris d'une ordonnance signé de la main de Madame Jeanne Nibizi, ministre burundais de la Justice. La prison de Muramvya est désormais contrôlée par Monsieur Elie Girukwigomba, un officier de police.

Cet ancien directeur de prison est toujours écroué à la prison est la police enquête sur sa participation présumée dans l'embuscade meurtrière ayant atrocement fauché des dizaines de personnes.

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Dans un français approximatif, l'ancien directeur de la prison de Muramvya avait pourtant adressé une correspondance au procureur général de la République  pour signaler le vol de son fusil. Sans doute qu'il n'a pas été convaincant. Les autorités administratives et policières multiplient des descentes sur terrain dans le centre-est du Burundi pour rassurer la population en proie à une peur panique, au vu de la recrudescence de l'insécurité dans cette région (Mwaro/Muramvya).

C'est dans ce cadre que le  29 juin dernier à Mwaro, les Gouverneurs des provinces de  Mwaro, Gitega, Muramvya et Bururi ont animé une réunion à l'intention des membres des cellules de défense et de sécurité, des administrateurs communaux et des chefs de zones pour échanger sur la sécurité dans cette région.

Hier, le 5 juillet, la population de Rutegama a reçu la visite du  gouverneur de Muramvya, Diomède Nzambimana, accompagné par des parlementaires en vacances dont le 2ème vice Président de l'Assemblée Nationale, Abel Gashatsi (président du parti UPRONA) dans le cadre des travaux communautaires de l'entretien de la RN 2 (lieu du drame). Les parlementaires ont appelé au calme, tout en demandant à la population de veiller à la sécurité.

La peur est palpable aussi bien du côté des autorités que des citoyens.

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