Le CNDD-FDD veut le monopole des «chambres de prières», de la Bible et de croisades de prière

Gervais Ndirakobuca (alias Ndakugarika), super Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire l’a officiellement déclaré, arguant que le message distillé aux ouailles dans ces chambres de prières reste incertain, incontrôlé et potentiellement destructeur du tissu social et des églises.Comme pour lui emboîter le pas et avec davantage de précisions, le Président de l’Assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe en a fait un sujet de prédication, le 14 mars, lors de sa visite à l’église méthodiste libre de la paroisse Cibitoke.

Par
Burundi Daily
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16.3.2021
Categorie:
Politique

Les nouvelles autorités burundaises viennent de tirer un trait sur les chambres de prières ou des lieux intimes de proximité consacrés à la prière communautaire pour des voisins issus d’une même église chrétienne (umubano), qu’elle soit d’obédience catholique ou protestante (cellule).



Gervais Ndirakobuca (alias Ndakugarika), super Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire l’a officiellement déclaré, arguant que le message distillé aux ouailles dans ces chambres de prières reste incertain, incontrôlé et potentiellement destructeur du tissu social et des églises.


Comme pour lui emboîter le pas et avec davantage de précisions, le Président de l’Assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe en a fait un sujet de prédication, le 14 mars, lors de sa visite à l’église méthodiste libre de la paroisse Cibitoke en province de Cibitoke. Il est longuement revenu sur les raisons qui militent en faveur de la fermeture des chambres de prières, oiseaux de mauvais augure.


«Ces chambres de prières sont des lieux privilégiés d’outrage, de médisance envers l’autorité et de fausses prières. Les gens en  profitent pour salir l’Etat parent, travailleur et pieux que nous incarnons ; or, vous savez que nous avons mis Dieu devant, que ce soit dans la Constitution ou dans nos activités de tous les jours, notre Dieu est donc le vrai et non celui qui est vénéré dans ces chambres de prières», a déclaré le président de la Chambre basse du Parlement burundais.


D’aucuns estiment que le Service national des renseignements (SNR), dont les réseaux infiltrent subrepticement tous les circuits jusqu’au sein des ménages, a intercepté des prières peu glorieuses ou des messages peu flatteurs pour les autorités burundaises. D’où cette décision d’y mettre un trait sans sommation.


Mais à y regarder de plus près, cette mesure impopulaire ne devrait pas avoir plus d’effet qu’un simple coup d’épée dans l’eau.

Car fermer des chambres de prières ne coupera pas, pour autant, les chrétiens de leur Dieu qu’ils tiennent à adorer, individuellement ou collectivement.


Seul Dieu mettre un réel trait aux malheurs multidimensionnels des Burundais.

Conducteurs de taxis grugés par le policier, fonctionnaires mal ou impayés, paisibles citoyens violentés ou expropriés…..les uns et les autres auront toujours une passerelle pour implorer son Dieu et lui demander d’intervenir à sa manière.


Pourvu que cela se fasse «en esprit et en vérité » (cf. Jean 4: 23 Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande).

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