L'UE se soucie-t-elle encore des droits de l'homme?: L'UE s'incline et lève toutes les sanctions sans la moindre contrepartie du régime CNDD-FDD

Aujourd'hui, ce sont les sanctions ciblées qui visaient jusqu'ici quatre personnalités du régime qui sont levées, au moins pour trois d'entre elles, à commencer par le premier ministre Gervais Ndirakobuca. Tout comme les sanctions économiques contre le régime, les sanctions individuelles contre les généraux Léonard Ngendakumana, en exil, Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika ("je te tue"), actuel premier ministre, et Godefroid Bizimana, ne sont plus qu'un vague souvenir. Ils étaient pourtant cités dans de graves violations des droits humains depuis 2015

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Burundi Daily
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26.10.2022
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Diplomatie

C'est sans équivoque. La grande histoire retiendra le Burundi sous le régime CNDD-FDD comme un véritable cas d'école. Et pour l'illustrer, il suffira d'évoquer l'incohérence de l'Union Européenne dans ses relations avec le régime.

Hier intransigeante face à la vague des violations des droits humains dont on compte encore les effets néfastes, la voilà qui met plus que de l'eau dans son vin et lève toutes les restrictions et sanctions ciblées contre le régime et ses mentors qui tuent, violent et forcent à l'exil des centaines de milliers d'innocents citoyens.

Les sanctions économiques en vigueur depuis mars 2016 contre Gitega ont été levées en février dernier.      

Seul Joseph Mathias Niyonzima alias Kazungu reste sous sanctions ciblées de l'UE. C'est aussi de l'absurdité car il n'est pas plus cruel que les trois autres

Aujourd'hui, ce sont les sanctions ciblées qui visaient jusqu'ici quatre personnalités du régime qui sont levées, au moins pour trois d'entre elles, à commencer par le premier ministre Gervais Ndirakobuca.

Tout comme les sanctions économiques contre le régime, les sanctions individuelles contre les généraux Léonard Ngendakumana, en exil, Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika ("je te tue"), actuel premier ministre,  et Godefroid Bizimana, ne sont plus qu'un vague souvenir.

Ils étaient pourtant cités dans de graves violations des droits humains contre les manifestants en 2015.

L'UE en est témoin.  Tout comme elle est témoin oculaire des violations des droits humains dont le Burundi est toujours le théâtre.  Mais pour des raisons qui lui sont propres, elle ferme les yeux.

Seul Joseph Mathias Niyonzima alias Kazungu reste sous sanctions ciblées de l'UE. C'est aussi de l'absurdité car il n'est pas plus cruel que les trois autres.

L'Union Européenne ne daigne même pas demander au régime CNDD-FDD, dont le général Gervais Ndirakobuca est toujours le fer de lance, de lever les mandats d'arrêt internationaux lancés contre de paisibles citoyens qui n'ont fait que dénoncer le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, lequel vient d'être jugé illégal par la Cour de justice de l'EAC.

Selon des militants des droits humains, il est difficile de comprendre sur quelle base objective ces sanctions ont été levées. Ces généraux blanchis ont supervisé la police, qui a enlevé et tué des dizaines de personnes. Ils n'ont rien fait pour mettre fin aux violations ou aux restrictions des libertés publiques.

Mais l'UE s'en moque éperdument.

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