Malgré les sanctions, l'UE a porté à bout de bras le Burundi de 2015 à 2021 : plus de 900 millions d'euros de dons

En dépit des sanctions économiques prises en 2016 contre ce pays, malgré les joutes injurieuses et éhontées débitées à longueur de journaux par l'ancien porte-parole du parti présidentiel, (Gélase Ndabirabe), l'Union européenne a été le premier partenaire du Burundi au chapitre des dons. L'UE a en effet décaissé, entre 2015 et 2021, plus de 900 millions d'euros. Soit 33% des dons amassés par le pays auprès de ses partenaires bi et multilatéraux au cours de cette période. L'annonce a été faite le 10 juin dernier par l'ambassadeur Claude Bauchu, délégué de l'UE à Bujumbura

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Burundi Daily
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14.6.2022
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Diplomatie

En ce qui concerne les rapports entre l'Union européenne et le Burundi, il est difficile de faire la part des choses.

Car en dépit des sanctions économiques prises en 2016 contre ce pays, malgré les joutes injurieuses et éhontées débitées à longueur de journaux par l'ancien porte-parole du parti présidentiel, Gélase Ndabirabe),  l'Union européenne a été le premier partenaire du Burundi au chapitre des dons. L'UE a en effet décaissé, entre 2015 et 2021, plus de 900 millions d'euros. Soit 33% des dons amassés par le pays auprès de ses partenaires bi et multilatéraux au cours de cette période.

L'annonce a été faite le 10 juin dernier par l'ambassadeur Claude Bauchu, délégué de l'UE à Bujumbura, à l'occasion de la première édition de la journée de la coopération entre le Burundi et l'Union européenne.

« L'Equipe Europe est le premier bailleur du Burundi. Entre 2015 et 2021, elle a contribué à hauteur de 33% des appuis des partenaires au développement, soit plus de 900 millions d'euros de dons», a déclaré le diplomate européen.

Cet appui européen équivaut à celui, cumulé, de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, FMI.

L'ambassadeur Claude Bauchu a, à cette occasion, promis de plus amples et substantiels appuis au Burundi au lendemain de la levée des sanctions économiques prises contre le Burundi.

Mais malgré cette ampleur, ce soutien européen ne semble pas impressionner, pour autant, les autorités burundaises qui s'arc-boutent toujours sur leur souveraineté pour venter une mystérieuse dynamique interne vers le financement interne du budget de l'Etat.

« Nous sommes ouverts à la coopération mais dans le respect de notre souveraineté nationale ; car nous ne voulons pas quémander de l'aide extérieure, nous avons nos propres ressources qui nous font avancer, s'il y a aide c'est bon mais c'est comme un bonus », a déclaré le ministre burundais des relations extérieures, Albert Shingiro.

Interrogés par les médias locaux sur la situation des droits de l'homme et de la démocratie, points faible du régime burundais qui sont aussi à la base des sanctions européennes, Albert Shingiro a reconnu que tout n'est pas rose.

« Nous sommes une jeune démocratie que personne ne peut comparer à ces pays qui sont en démocratie depuis 200 ans, c'est un processus et nous y sommes engagés, laissez nous le temps », a déclaré le MAE burundais.

Pour rappel, en mars 2016, au plus fort de la contestation du 3ème mandat ravageur du défunt président Pierre Nkurunziza, l'UE a suspendue l'aide directe au gouvernement burundais. Ces sanctions ont été levées en  février dernier.

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