Olivier Suguru : l'heure des malheurs n'est pas loin, dixit les communicants du régime CNDD-FDD

Du haut du gros magma de fric déjà amassé, Olivier Suguru devait prendre son temps pour potasser toute la littérature haineuse débitée sur sa personne par les commis du régime qu'il sert religieusement.Pour rappel, le même journal avait déjà tiré à boulets rouges sur Olivier Suguru en 2014 sous la plume d'un certain Grant Ndikuriyo, présenté comme son ancien camarade de classe et compagnon d'aventure.

Par
Burundi Daily
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6.1.2021
Categorie:
Politique

Le sort est jeté : l'idylle entre le jeune Tutsi Olivier Suguru et les grosses pointures du régime CNDD-FDD qui, par les temps qui courent, abhorrent l'idée de voir un tutsi surfer sur les vagues du succès est quasiment à son terme.

Récemment élu député alors qu'il cumulait déjà bien d'autres postes ( en grande partie des postes privés) aussi juteux les uns que les autres, le jeune garçon récemment élu depute dans la circonscription de Bubanza vient de recevoir une piqûre de rappel via un site web hyper hutisant et très proche du pouvoir, à savoir Burundi-forum.org.

Olivier Suguru occupe trop le haut du pavé et il est temps, pour lui, de quitter la scène de «force ou de force» car il a sans doute une bonne avance sur la gente hutue et cela nuit à la démocratie et à l'Etat de droit.

A première vue, Burundi-Forum cible Olivier Suguru pour défendre la promotion de la séparation des pouvoirs au Burundi, gage d'une bonne démocratie, là comme ailleurs.

«Dans les Etats de droit, la bonne gouvernance rime avec le principe de la séparation des pouvoirs, avec la notion d'incompatibilité de fonctions afin d'éviter l'affairisme et avec l'interdiction de situations de conflits d'intérêts», a expliqué un certain Michel Ruvyogo. Il explique que le Burundi a encore des pas à franchir et illustre méticuleusement ses propos par le cas Olivier.

Ce dernier, rappelle l'auteur de cette piqûre, dont le nom de plume laisse penser à un pseudonyme, « accumule plusieurs casquettes pratiquement toutes incompatibles, Parlementaire élu de Bubanza (législatif) et siégeant régulièrement à l'Assemblée Nationale ; Président du Conseil d'Administration de l'OBR (institution de l'exécutif), Membre dirigeant de la société SAVONOR S.A. (intérêt privé) ; Président de la commission de gestion de l'exploitation de l'Or du site de Butihinda et très actif dans tous les dossiers qui sentent le lucre ».

«On n'y voit le non-respect du principe de la séparation des pouvoirs, l'incompatibilité de fonctions et le conflit d'intérêts, entre l'OBR et SAVONORS S.A. que défend-t-il en premier ?».

Pourtant, au vu du sens et de l'aspect définitoire de l'Etat de droit, le Burundi est à son antipode et Olivier Suguru n'y est pour rien. En effet, l'état de droit est un concept juridique, philosophique et politique qui implique la prééminence du droit sur le pouvoir politique dans un État, ainsi que l'obéissance par tous, gouvernants et gouvernés, à la loi.

Le Burundi s'illustre dans le sens inverse : graves violations des droits humains, assassinats ciblés, exécutions extrajudiciaires, détournement des deniers publics, concussions, favoritismes, clientélisme.

Du haut du gros magma de fric déjà amassé, Olivier Suguru devait prendre son temps pour potasser toute la littérature haineuse débitée sur sa personne par les commis du régime qu'il sert religieusement.

Pour rappel, le même journal avait déjà tiré à boulets rouges sur Olivier Suguru en 2014 sous la plume d'un certain Grant Ndikuriyo, présenté comme son ancien camarade de classe et compagnon d'aventure.

«Je m'appelle NDIKURIYO Grant. Je connais bien ce garçon et il me connaît très bien. Nous avons été dans la même organisation «SOJEDEM» alors dirigé par Frère NIYONZIMA Déogratias. Nous avons été à la même école de maniement d'armes où nous étions entrainés par RUGAMBARARA Albéric, alors officier municipal».

«Il me disait qu'il allait tout faire pour venger son frère qui venait d'être massacré sauvagement par les hutu à Kibimba. C'est à partir de là qu'il a décidé d'infiltrer les hutus ».

Le fil rouge est patent. La sagesse populaire est ici plus que jamais d'actualité : « Verba volant, scripta manent ».

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