Pour faire peau neuve, l'UPRONA se déleste de ses faux militants : Gaston, Anicet et Isidore

Mais selon des proches du parti UPRONA, ces trois militants sont aussi et surtout accusés d'avoir demandé la tenue des élections pour le renouvellement des organes dirigeants. Le mandat des dirigeants actuels a expiré le 14 août 2019. Ils dénoncent, par conséquent, une décision fantaisiste, illégale et illégitime. « On n'a fait que demander que des nouveaux organes du parti soient mis en place car le mandat d'Abel Gashatsi a expiré au mois d'août 2019, de même que celui de son comité exécutif. Il n'a pas de prérogatives d'exclure quiconque car il est illégitime »

Par
Burundi Daily
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18.5.2021
Categorie:
Politique

Alors qu'il est quasiment au bord des oubliettes de l'histoire, le parti Uprona (Union pour le progrès national), ex parti unique auquel le Burundi doit son indépendance le 1er juillet 1962 veut faire peau neuve en se délestant de ses grosses pointures qui enfreignent ses valeurs phares.

Le Comité exécutif vient d'éjecter du sérail trois faucons prétendant avoir l'UPRONA dans leur ADN.

La première figure du parti qui est prié de déguerpir est Gaston Sindimwo. Député UPRONA en mairie de Bujumbura, ancien vice-président de la République, Gaston Sindimwo est aussi le candidat malheureux à la présidentielle de 2020 sous le label du même parti.

La deuxième personnalité gommée de la liste des militants de l'UPRONA est Anicet Niyongabo, ami intime de Révérien Ndikuriyo, président du parti au pouvoir, ancien vice-président du sénat, Anicet Niyongabo est jugé plus proche du CNDD-FDD que de l'UPRONA et ne s'en cachait plus. D'aucun disent qu'il ne carbure plus que pour son « ventre ».

Enfin, la troisième personnalité à sortir de l'UPRONA est Isidore Mbayahaga. Aux dernières élections générales, il a drainé des foules de militants de l'UPRONA vers le parti présidentiel, CNDD-FDD et leur a demandé de voter pour ce dernier.

Le Comité exécutif de l'UPRONA a donc mis un trait sur tous les trois.

Selon l'honorable Abel Gashatsi, président de l'UPRONA, son parti se déleste de ces trois ex-grosses pointures « parce qu'ils se sont rebellés, ont trahi le parti et sont réfractaires à toute idée de dialogue au sein du parti UPRONA ».

Mais selon des proches du parti UPRONA, ces trois militants sont aussi et surtout accusés d'avoir demandé la tenue des élections pour le renouvellement des organes dirigeants. Le mandat des dirigeants actuels a expiré le 14 août 2019. Ils dénoncent, par conséquent, une décision fantaisiste, illégale et illégitime. « On n'a fait que demander que des nouveaux organes du parti soient mis en place car le mandat d'Abel Gashatsi a expiré au mois d'août 2019, de même que celui de son comité exécutif. Il n'a pas de prérogatives d'exclure quiconque car il est illégitime », a déclaré Gaston Sindimwo.

Les trois concernés ont adressé une lettre au ministère de l'Intérieur chargé de réguler les partis afin que de nouvelles élections soient organisées dans la légalité selon l'article 27 du règlement d'ordre intérieur. «Nous ne sommes pas les seuls, nous représentons une grande partie des Badasigana (nom des membres de l'Uprona). Ils veulent seulement s'en prendre à nous pour étouffer nos revendications. Personne ne va nous arrêter jusqu'à ce que nous dotions notre parti de nouveaux organes », a fait savoir Gaston Sindimwo.

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