Soutien du Burundi à Addis-Abeba contre «les forces négatives »

Depuis novembre dernier, le gouvernement fédéral éthiopien est en conflit armé avec le gouvernement régional de Tigré (une des neuf régions de l’Ethiopie), à la suite d’attaques contre des installations de l’armée nationale au Tigré par des partisans du TPLF (Tigray People’s Liberation Front).Le TPLF n’accepte pas que nombre de ses membres et partisans aient été écartés des postes de pouvoir qu’ils occupaient grâce à la longue domination (1991-2018) de ce parti sur le pouvoir central.

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10.2.2021
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Le Gouvernement burundais soutient Addis Abeba dans sa lutte contre «les forces négatives qui veulent violer l'intégrité territoriale de l'Éthiopie», a déclaré mardi soir le Président burundais Evariste Ndayishimiye, lors d’un banquet d’Etat offert en l’honneur de la présidente Ethiopienne, Sahle-Work Zewde, en visite officielle à Bujumbura.


«De telles forces qui prêchent le terrorisme, les divisions, la sécession, qu'elles soient basées sur les sectes, la religion, la couleur ou la croyance, n'ont pas leur place au 21ème siècle en Afrique ni dans le monde», a ajouté le Président burundais.


Le président burundais a fait ces déclarations mardi soir, peu après l’arrivée  de la présidente éthiopienne, Sahle-Work Zewde pour une visite officielle de deux jours.


Sahle-Work Zewde est l’unique femme présidente à l’échelle du continent africain.


Le président burundais s’est également déclaré prêt à répondre favorablement à toute sollicitation éthiopienne dans le cadre de la «solidarité africaine ».


«La solidarité africaine nous a été d’une grande utilité et c’est la raison pour laquelle nous nous tenons également prêts à répondre à toutes les sollicitations d’appui, pour apporter notre aide à d’autres peuples», a martelé le chef de l’Etat burundais.

Il sied de rappeler qu’après la signature de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi (qui a mis fins à une décennie de guerre civile),  l’Ethiopie était parmi les principaux pays pourvoyeurs de troupes de maintien de la paix au Burundi, avec l’Afrique du Sud, dans le cadre de l’ONUB (Opération des Nations unies au Burundi).


Depuis novembre dernier, le gouvernement fédéral éthiopien est en conflit armé avec le gouvernement régional de Tigré (une des neuf régions de l’Ethiopie), à la suite d’attaques contre des installations de l’armée nationale au Tigré par des partisans du TPLF (Tigray People’s Liberation Front).


Le TPLF n’accepte pas que nombre de ses membres et partisans aient été écartés des postes de pouvoir qu’ils occupaient grâce à la longue domination (1991-2018) de ce parti sur le pouvoir central.


En 2018, un Premier ministre oromo, Abiy Ahmed, avait été placé au pouvoir dans l’espoir de calmer la révolte – entamée respectivement en 2015 et 2016 – des deux plus importantes ethnies du pays, les Oromos et les Amharas (35 % et 27 % de la population éthiopienne), lassées de la toute-puissance tigréenne (6 % de la population), qui avait été maintenue malgré la mort de Meles Zenawi.

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