Un géant de l’armée burundaise tire sa révérence depuis sa cellule de détention : Le Général Major Ndayirukiye

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Le général major Cyrille Ndayirukiye s’est inopinément éteint samedi depuis la prison de Gitega au centre du Burundi. Il y logeait depuis
2015.

Fer de lance de la tentative de coup d’Etat du 13 mai 2015, ce géant de l’armée burundaise tire sa révérence à la veille du 6ème anniversaire (26 avril) du début des manifestations monstres contre un 3ème mandat, d’une essence diabolique, qui l’a poussé à l’action pour faire éjecter Pierre Nkurunziza d’un fauteuil présidentiel auquel il voulait s’accrocher, y compris avec les dents.

Le géant général a pris son courage à deux mains deux semaines après la répression aveugle et sanguinaire des citoyens opposés au 3ème mandat illégal du président défunt, Pierre Nkurunziza. Son 3ème mandat évoque encore pour beaucoup la métaphore du désastre et le général Cyrille et ses compagnons dont le général Godefroid Niyombare celle du courage et du patriotisme aux risques et  périls plus qu’évidents.

Né à Kiganda le 8 juillet 1954 (Muramvya), le Général Major Cyrille Ndayirukiye était un digne haut gradé de l’armée burundaise, connu pour sa haute idée de la patrie, de la paix partagée et de la cohésion sociale.

Il faisait partie de la 10e promotion de l’ISCAM, l’Institut supérieur des Cadres militaires ; la plus haute académie militaire du pays. Grace à ses qualités humaines et valeurs intrinsèques, il avait gravé tous les échelons de l’armée : commandant du centre d’Instruction militaire de Bururi de 1985 à 1986, commandant de la 4e région militaire, Conseiller principal au Ministère de la Défense et des Anciens combattants, chargé des Affaires diplomatiques, ministre de la Défense nationale, attaché militaire pour l’ambassade du Burundi en Belgique et en Ethiopie, directeur de l’Easbricom, un mécanisme de coordination de la brigade en attente de l’Afrique de l’Est, commandant de l’East AfricanStand By Force (EASF) regroupant militaires, policiers et civils des pays de l’Afrique de l’est et de l’Océan indien dont les îles Comores, Djibouti, Ethiopie, Kenya, Iles Seychelles, Somalie, Soudan, le Rwanda, le Burundi et l’Uganda, etc.

Voilà la brillante étoile que Pierre Nkurunziza a empêchée de briller.

En janvier 2016, il avait été condamné à une perpétuité assortie d’une interdiction d’exercer toute fonction publique durant 10 ans suite à la tentative ratée du coup d’Etat de mai 2015.

Selon des militants des droits humains, le général Cyrile Ndayirukiye était comme une épine dans le pied du nouveau président, Evariste Ndayishimiye, successeur de Pierre Nkurunziza. Ces derniers jours, il avait fait objet de plusieurs tentatives d’empoisonnement depuis sa cellule. C’est ainsi que sa mort inopinée suscite beaucoup d’interrogations.