Chasse aux corrompus : qui aurait calmé les premières ardeurs d'Alain Guillaume Bunyoni ?

Les nouvelles autorités burundaises semblent avoir décidé de marquer leur ère par une lutte acharnée contre la corruption.

Aujourd'hui, le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye et le Général Gervais Ndirakobuca (alias Ndakugarika), son super ministre de l'intérieur, sécurité communautaire et sécurité publique sont à l'avant-garde de ce combat citoyen.

Le premier dégomme à coups de décrets les cadres et agents soupçonnés de corruption, que ce soit dans l'administration publique, la police ou l'armée ; le second écume les rues de Bujumbura, les marchés et autres stands, kiosques et points de vente pour sensibiliser les uns et les autres au civisme fiscal et débusquer les « commissionnaires » qui saignent les citoyens, prétextant servir d'intermédiaires entre acheteurs et vendeurs.

Rien ne sera donc plus comme avant, aux yeux du général Président et de son équipe. La chasse aux corrompus et aux corrupteurs constitue le fer de lance du nouveau régime et le combat approche son paroxysme, les mise en garde étant à la fois quotidienne et tous azimuts.

Mais ces derniers jours, le Citoyen Lambda, témoin de ce front de bataille ouvert par le nouveau président burundais dès le lendemain de sa prise de fonction, s'interroge sur un pion manquant : le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni.

Il avait pourtant pris les devants en accusant les cadres et agents de l'ONATEL et de la REGIDESO, deux grandes entreprises parapubliques, d'être à l'origine de leur faillite en siphonnant tout le fric.

Mais Alain Guillaume Bunyoni a quasiment disparu des radars. Il est introuvable dans des réunions de prières organisées par le chef de l'Etat pour honnir publiquement les corrompus et appeler des sanctions divines pour les invétérés.

Alain Guillaume Bunyoni est, en revanche, chuchoté dans plusieurs gros dossiers de dossiers de corruption et depuis longtemps.

Il serait assis sur un matelas de monnaies mal acquises et il ne s'en cache pas.

Via les réseaux sociaux, le premier ministre burundais s'est affiché à plusieurs reprises dans une posture d'un homme qui tutoie la pauvreté : des véhicules de luxe dernier cri et flambant neufs, des maisons présentées comme des bijoux de l'architecture moderne sont à lui dans les quartiers les plus huppés de Bujumbura...

Vu les menaces proférées par le président burundais à l'endroit de ceux qui s'enrichissent illicitement, d'aucuns retiennent leur souffle pour voir le sort du général Alain Guillaume Bunyoni, premier ministre d'un régime qui se veut ennemi des corrompus.

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