Des tutsis et autres opposants de Burambi toujours malmenés par la police

Depuis le début de cette année, au moins huit personnes ont été tuées dans des circonstances pour le moins floues.Une vingtaine d'autres sont incarcérées dans la prison centrale de Murembwe. Une bonne frange de ces détenues est constituée par des membres des familles des personnes déjà exécutées, parfois sur fond de fallacieuses accusations de rébellion.Manifestement, les tutsis ou opposants de la commune de Burambi traînent un boulet ou un péché atavique dont seuls les policiers détiennent encore le secret. C'est ainsi qu'ils ne les quittent plus d'une semelle.

Par
Burundi Daily
on
3.3.2021
Categorie:
Politique

Cela fait plusieurs mois que des policiers et leurs adjuvants, Imbonerakure, persécutent, arrêtent, enlèvent ou tuent sans cause ni procès des membres de la communauté ethnique tutsie ou des opposants et assimilés de la commune de Burambi en province de Rumonge vers le sud du Burundi.

Depuis le début de cette année, au moins huit personnes ont été tuées dans des circonstances pour le moins floues.

Une vingtaine d'autres sont incarcérées dans la prison centrale de Murembwe. Une bonne frange de ces détenues est constituée par des membres des familles des personnes déjà exécutées, parfois sur fond de fallacieuses accusations de rébellion.

Manifestement, les tutsis ou opposants de la commune de Burambi traînent un boulet ou un péché atavique dont seuls les policiers détiennent encore le secret. C'est ainsi qu'ils ne les quittent plus d'une semelle.

Aujourd'hui, ils en rajoutent une couche en leur faisant subir des abus abjects, comme le dénoncent plusieurs habitants de la zone de Maramvya dans cette même commune de Burambi.

Selon ces sources locales, ces persécutions innommables visent uniquement les Tutsis et les opposants, en l'occurrence les militants du parti CNL (Congrès national pour la liberté) d'Agathon Rwasa.

Des habitants se disent indignés par ce comportement des agents des forces de l'ordre qui, au lieu de « protéger la population et faire régner la sécurité sèment la terreur ». Ils demandent aux responsables policiers de rappeler à l'ordre des agents qui commettent des bavures.

Depuis la fin de l'année dernière, la population de cette commune de Burambi ne cesse de signaler une présence massive des policiers, doublée par celle des Imbonerakure, qui, pour la plupart, viennent des autres provinces burundaises.

Selon des habitants de la colline de Gisagazuba, beaucoup de jeunes Imbonerakure en provenance des autres provinces campent sur la position

D'autres sources disent que d'autres Imbonerakure sont logés dans des familles des militants du CNDD-FDD. Ils sont en tenue civile, précisent des habitants qui ajoutent que des armes auraient été distribuées avant l'arrivée de ces jeunes du parti au pouvoir.

Des sources locales affirment que les jeunes du parti au pouvoir arrivent dans la localité à bord des véhicules de la police burundaise.

Ils y ont donc une mission non officielle et non encore accomplie.

Tags:
Pas de Tags