Evariste Ndayishimiye tiendrait les Imbonerakure à l'œil: Deux d’entre eux l’ont appris à leurs dépens à Cankuzo
Toujours collés à l’ancien député Anglebert Ngendabanka et hyper actifs dans la répression des opposants en province de Cankuzo, souvent sur instigation de leur mentor de député, les deux jeunes sont dans le collimateur de la policer, leur alliée d’hier dans le mal absolu. Après avoir battu à mort la semaine dernière un certain Déo Ciza, en conflit avec un policier (garde du corps du Commissaire provincial), ils se sont retrouvés dans le filet judiciaire alors qu’ils se prenaient jusque-là comme des intouchables.
A leur insu, le nouveau chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, aurait pris la décision de revisiter le cahier des charges des Imbonerakure, sinistre bras civil armé du parti présidentiel, comptable de plusieurs exactions et désignée comme « Milice » par l’ONU.
Le cas de Gilbert et Oscar, deux jeunes Imbonerakure de la province Cankuzo, illustre à souhait ce revirement inattendu.
Toujours collés à l’ancien député Anglebert Ngendabanka et hyper actifs dans la répression des opposants en province de Cankuzo, souvent sur instigation de leur mentor de député, les deux jeunes sont dans le collimateur de la policer, leur alliée d’hier dans le mal absolu.
Après avoir battu à mort la semaine dernière un certain Déo Ciza, en conflit avec un policier (garde du corps du Commissaire provincial), ils se sont retrouvés dans le filet judiciaire alors qu’ils se prenaient jusque-là comme des intouchables.
Les proches et voisins n’en reviennent pas. Car les deux Imbonerakure, comptables de faits encore plus graves au paravent, sont poursuivis pour une peccadille.
«Le policier a livré Déo aux Imbonerakure qui, comme à leur habitude, l’ont dirigé au domicile d’Oscar le mercredi 20 janvier 2021 pour y être torturé à mort après l’avoir déshabillé», rapportent les témoins de la scène horrible.
« Après de multiples disputes entre différents hauts cadres du CNDD-FDD dans cette province, une décision de mettre la main sur ces imbonerakure a été prise pour ne pas ternir l’image des institutions dirigeantes de la province ».
Oscar a été arrêté et mis au noir alors que son collègue Gilbert a pris le large et a quitté la province. Il est aujourd’hui activement recherché par la police.
Visiblement, ça se corse dans les rangs de la milice des jeunes Imbonerakure qui fait la pluie et le beau temps depuis des lustres au Burundi. Dans son élan citoyen pour redorer l’image du pays à l’international (UE, ONU, Rwanda…), le président burundais, Evariste Ndayishimiye aurait placé à chaque chef-lieu de province sa milice « bis», missionnée pour faire le monitoring des nombreux dérapages des Imbonerakure qui, sous l’œil bienveillant des autorités locales, enlèvent, tuent ou torturent tous ceux qui ne rentrent pas dans leur moule.
Mais les nouvelles autorités ont du pain sur la planche. Car le pays est littéralement miné par des policiers, des administratifs et des Imbonerakure foncièrement endoctrinés pour servir le diable plutôt que la République.
