La SOSUMO sucre les uns et suce les autres
Selon lui, les besoins en sucres sont estimés aujourd'hui à 36000 tonnes. Et le Secrétaire permanent de se planter en réaffirmant, tout de go, que « d'ici une semaine le problème sera résolu ». C'est à se demander ce qui aura concrètement changé en une semaine.Comme pour continuer à noyer le poisson, Emmanuel Ndorimana a en outre déclaré que la projection de la production du sucre pour la campagne 2021 est de 20 300 tonnes et que le projet d'extension de l'usine vise la production de 35 000 tonnes dans le but de couvrir les besoins en sucre de la population.
Malgré les assurances de la société sucrière du MOSO sur l'imminente disponibilité du sucre sur le marché local, cette denrée reste une perle rare dans les différents stands ou autres points de vente. Les rares commerçants qui en disposent l'offrent à prix d'or : 7000 Francs burundais, le kilo. Autant dire un tarif hors portée pour le citoyen lambda.
C'est ainsi que les mordus de l'humour disent déjà que la SOSUMO suce les maigres bourses. En revanche, cette unique entreprise publique de production du sucre renforce les assises financières des dignitaires du régime ou autres grossistes qui le vendent au noir ou l'exportent incognito dans les pays voisins où il serait très prisé depuis des lustres. La pénurie de sucre qui prévaut aujourd'hui au Burundi est donc simplement artificielle.
Mais les autorités, qui sont bien au courant de cette réalité qui, au fond, les arrange, multiplient les artifices pour narguer l'opinion.
C'est précisément dans ce cadre que s'inscrit la sortie médiatique faite ce jeudi par un cadre du ministère chargé de l'agriculture dans les champs de la SOSUMO, en province Rutana.
Lors de l'interview accordée aux journalistes, Monsieur Emmanuel Ndorimana, Secrétaire Permanent au dit ministère, a maladroitement tenté de justifier l'actuelle pénurie du sucre par une croissance exponentielle de la population burundaise. « Créée en 1987, la SOSUMO a une capacité d'usinage de 20.000 tonnes, elle est incapable de satisfaire le marché local ».
Selon lui, les besoins en sucres sont estimés aujourd'hui à 36000 tonnes. Et le Secrétaire permanent de se planter en réaffirmant, tout de go, que « d'ici une semaine le problème sera résolu ». C'est à se demander ce qui aura concrètement changé en une semaine.
Comme pour continuer à noyer le poisson, Emmanuel Ndorimana a en outre déclaré que la projection de la production du sucre pour la campagne 2021 est de 20 300 tonnes et que le projet d'extension de l'usine vise la production de 35 000 tonnes dans le but de couvrir les besoins en sucre de la population.
En réalité, le Burundi risque de rester encore pour longtemps en mode pénurie. Comme c'est le cas pour les produits BRARUDI illicitement vendus en République démocratique du Congo, RDC, à prix de dollars.
