Les appuis budgétaires de l'UE viennent à point nommé : Le PIB du Burundi est le dernier du classement mondial, 269 dollars/an.

Ce verdict est sans appel et il tranche avec l'autoglorification/satisfaction d'une poignée d'oligarques militaro-civiles qui, du haut de leurs biens incommensurables et illicitement amassés, tutoient la misère, et le pays dont ils devraient planifier le développement intégral, requinquer le PIB. Face à un tel classement, la horde terroriste et autres bandits de grand chemin qui cristallisent la classe dirigeante devrait faire profil bas, moyenner leurs ambitions et s'attaquer à vraies causes de la ruine de l'économie nationale et des Burundais.

Par
Burundi Daily
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14.2.2022
Categorie:
Economie

Avec seulement 269 dollars de produit intérieur brut (PIB) par an, le Burundi est désormais lanterne rouge au niveau du classement mondial des Etats, établi par le Fonds monétaire international en de début de l'an 2022. Il est ridiculement talonné de près par le Sud Soudan (313 dollars) et la Somalie (369 dollars).

Ce verdict est sans appel et il tranche avec l'autoglorification/satisfaction d'une poignée d'oligarques militaro-civiles qui, du haut de leurs biens incommensurables et illicitement amassés, tutoient la misère, et le pays dont ils devraient planifier le développement intégral, requinquer le PIB.

Face à un tel classement, la horde terroriste et autres bandits de grand chemin qui cristallisent la classe dirigeante devrait faire profil bas, moyenner leurs ambitions et s'attaquer à vraies causes de la ruine de l'économie nationale et des Burundais.

Car l'économie burundaise est, en réalité, anémiée par une gouvernance chaotique, un manque de vision de ses leaders, purs produits du maquis et de la rébellion, et une aversion ethnique d'une essence plutôt méphistophélique.

L'obsession d'une revanche historique contre les membres de la communauté ethnique tutsie, de son exclusion au propre comme au figuré du circuit économico-professionnel (ou de la vie tout court) a fait du pays un nain à tous points de vue.

Les résultats chiffrés sont accablants.

Selon la Banque Mondiale, comme le Burundi n'exporte que des produits non transformés et de faible valeur ajoutée (café, thé), la croissance a calé : + 1,6 % en 2018, + 1,8 % en 2019, + 0,3 % en 2020.

Or, la forte croissance démographique (quelque 3,2 % par an) excède ces piètres résultats et provoque un grave appauvrissement de la population.

Celle-ci a vu chuter le produit intérieur brut (PIB) par tête de 16 % en cinq ans : il est tombé à 270 dollars en 2020, soit près de trois fois moins que celui des Rwandais voisins. Et plus de 70 % des Burundais vivent sous le seuil de grande pauvreté (1,90 dollar par jour).

Selon la Banque africaine de développement (BAD), le taux de chômage des jeunes s'élève à 65 %.

Les réserves en devises couvrent à peine un mois d'importations. Il y a visiblement péril à la demeure, n'en déplaise aux chantres du régime qui voient le verre à moitié plein.

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