Que d'efforts perdus pour feu Pierre Nkurunziza ! : Aucun stade du Burundi n'est éligible pour un match international

A ces yeux, son stade personnel érigé dans son Ngozi natal (Buye) était un bijou de l'architecture moderne qui aurait pu séduire le jury de la FIFA.Au lieu de se laisser happer par la folle envie de construire beaucoup de stades hors-normes, il aurait dû sans doute ériger au moins un stade qui puisse accueillir les matchs internationaux. La Fédération de football du Burundi (FFB) et les pouvoirs publics devraient conjuguer leurs efforts pour doter le pays d'un stade de renommé internationale.

Par
Burundi Daily
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6.5.2021
Categorie:
Economie

La Fédération internationale de football (FIFA) a donné son verdict : aucun stade burundais n'a le niveau requis pour abriter un match international.  Selon la liste des stades agréés par la FIFA le Burundi est le seul pays de la Communauté d'Afrique de l'est (CAE) à figurer sur la ligne rouge.

Du coup, le Burundi est obligé de construire dare-dare une nouvelle infrastructure sportive répondant aux normes standard de la FIFA, sans quoi les matchs internationaux seront systématiquement délocalisés.

Sans doute que l'ancien président, Pierre Nkurunziza, dont la présidence a été notoirement marquée par d'innommables violations des droits de l'homme sur fond d'érections des stades de football dans les quatre coins du pays et à coups de plusieurs milliards de francs burundais (FBU) risque de se retourner dans sa tombe.

A ces yeux, son stade personnel érigé dans son Ngozi natal (Buye) était un bijou de l'architecture moderne qui aurait pu séduire le jury de la FIFA.

Au lieu de se laisser happer par la folle envie de construire beaucoup de stades hors-normes, il aurait dû sans doute ériger au moins un stade qui puisse accueillir les matchs internationaux. La Fédération de football du Burundi (FFB) et les pouvoirs publics devraient conjuguer leurs efforts pour doter le pays d'un stade de renommé internationale.

Mais pour ceux qui ont suivi de près l'évolution du dossier, cette décision de la FIFA est tout sauf une surprise. La Fédération internationale de football ne fait qu'emboiter le pas à la Confédération africaine de football (CAF) qui, en mars dernier, a effectué une profonde inspection des stades locales au Burundi. Selon ses conclusions, les stades burundais ne remplissent pas les normes exigées.

C'est ainsi que début mars 2021, la CAF a suspendu les deux stades importants du Burundi, à savoir le stade Intwari et le stade Urukundo de Ngozi qui ne remplissent pas les normes de la CAF et de la Fédération internationale de football (FIFA) pour accueillir les compétitions internationales.

Selon la FIFA, un stade qui remplit les normes internationales doit avoir une capacité d'au moins 10 000 sièges, et ces derniers doivent être numérotés. En plus, il doit être doté d'un accès et de places adaptées aux spectateurs handicapés. Le terrain doit être équipé d'un système de drainage ainsi que d'un système d'éclairage. Ce qui est important pour la couverture audiovisuelle des matchs en haute définition. Le stade remplissant les normes de la FIFA comporte deux vestiaires équipés chacun de 5 douches, de 5 toilettes individuelles, de sièges et casiers pour 25 joueurs. Il doit y avoir également une table de massage, un tableau tactile, de l'eau chaude et froide et une bonne ventilation ou climatisation.

Le stade doit garantir un accès direct, privé et sécurisé pour les équipes et les arbitres, de leurs vestiaires jusqu'au terrain de jeu. Il doit avoir une salle de réunion devant accueillir au moins 20 personnes. Une infirmerie pour les joueurs et une autre pour les officiels, dotées de matériels bien déterminés sont également exigées. Le stade est obligé d'avoir une salle de conférence de presse équipée d'une plateforme pour caméra, d'une estrade, d'un système de sonorisation et d'au moins 50 sièges. La liste des exigences n'est pas exhaustive mais, compte tenu de ces normes et de l'état actuel des stades burundais, on est loin du compte.

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