Vers une armée mono-ethnique?: L'armée burundaise ne compterait plus que 20% de tutsi
« Les tutsi nous ne sommes même pas 10% dans le rang des officiers supérieurs de la Force de la Défense Nationale du Burundi, FDN », susurre un militaire, médusé. Cette stratégie de pousser les tutsis à la sortie tout en engageant massivement des hutus se fait en violation de l'Accord de paix et de réconciliation des Burundais signés à Arusha en août 2000. Selon l'esprit de cet Accord, les quotas ethniques devraient être 50% pour les hutus contre 50% pour les tutsis. Les tutsis représentent plus de 95% des soldats mis à la retraite chaque année
Les tutsis seraient une espèce ethnique en voie de disparition au sein de l'armée burundaise, selon des sources bien informées. Il n'en resterait en effet qu'environ 20%, toutes catégories confondues. Les officiers issus de la composante ethnique tutsie sont particulièrement.
Le 31 décembre 2021, sur 36 officiers mis à la retraite, trente étaient des tutsis. Selon des témoignages accablants des officiers témoins de cette disparition programmée, la baisse des effectifs des militaires tutsis au sein de l'armée burundaise est inquiétante.
« Les tutsi nous ne sommes même pas 10% dans le rang des officiers supérieurs de la Force de la Défense Nationale du Burundi, FDN », susurre un militaire, médusé.
Cette stratégie de pousser les tutsis à la sortie tout en engageant massivement des hutus se fait en violation de l'Accord de paix et de réconciliation des Burundais signés à Arusha en août 2000. Selon l'esprit de cet Accord, les quotas ethniques devraient être 50% pour les hutus contre 50% pour les tutsis.
Les tutsis représentent plus de 95% des soldats mis à la retraite chaque année, toutes catégories confondues. Un chiffre qui ne pourrait en aucun cas remplacé par les nouvelles recrues.
Certains officiers témoins du stratagème du régime CNDD-FDD s'offusquent, au vu de certains hutus qui se font recruter comme étant des tutsis, juste pour occuper leurs places.
Le flou qui entoure le processus de recrutement au sein de l'armée augure un plan macabre et certainement génocidaire pour les tutsis.
A y regarder de très près, la stratégie parallèlement menée par la Commission Vérité/Réconciliation de raviver la haine ethnique en ramenant à la surface les événements de 1972 qu'elle qualifie tout de go de « génocide contre les hutus » s'inscrit dans la logique d'une vengeance d'une ethnie qui ne manquera pas de mener à la tragédie dont feront frais les tutsis.
