Après Africell, bye bye Econet Leo : Le régime CNDD-FDD poursuit son travail de sape de la nation
Selon des analystes, il est insensé, pour un Etat organisé et doté des services chargés de collecter les impôts et taxes, d'attendre que le flux de dus fiscaux d'un seul opérateur économique atteigne un tel montant sans pouvoir alerter plus tôt. Il est fort probable que la société a graissé la patte de quelques commis de l'Etat pour fermer les yeux.Le cumul des impayés fait crouler la boîte et ce sont des Burundais qui en pâtissent.Selon toute logique, la fermeture de l'entreprise Econet Léo a été bien planifiée.
C'est du lourd : Après avoir provoqué la faillite de plusieurs entreprises qui faisaient vivre des centaines de milliers de Burundais, le régime CNDD-FDD poursuit sereinement son travail de sape pour anémier l'économie nationale et laisser sur le carreau des millions de jeunes Burundais désœuvrés.
Aujourd'hui, c'est quasi officiel, la société privée de la téléphonie mobile Econet Leo s'apprête à fermer boutique.
La semaine dernière, l'Office des recettes, OBR, lui a intimé l'ordre de payer, endéans 5 jours, une bagatelle de plus de 88 milliards de francs burundais et plus de 44 millions de dollars équivalant aux arriérés d'impôts envers le fisc.
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans le microcosme sociétal burundais. Car la chute d'Econet Léo va de pair avec une gamme d'autres services de transfert d'argent y afférents, en l'occurrence Ecocash qui faisait florès ces derniers jours à Bujumbura comme en provinces.
Selon des analystes, il est insensé, pour un Etat organisé et doté des services chargés de collecter les impôts et taxes, d'attendre que le flux de dus fiscaux d'un seul opérateur économique atteigne un tel montant sans pouvoir alerter plus tôt. Il est fort probable que la société a graissé la patte de quelques commis de l'Etat pour fermer les yeux.
Le cumul des impayés fait crouler la boîte et ce sont des Burundais qui en pâtissent.
Selon toute logique, la fermeture de l'entreprise Econet Léo a été bien planifiée. La preuve en est que le coup de gueule de l'OBR intervient au lendemain de la déclaration du chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye qui a récemment mis en garde les opérateurs privés de la téléphonie mobile qui ne paient pas d'impôts.
« J'ai déjà contacté d'autres opérateurs qui sont prêts à investir dans ce secteur », a-t-il déclaré.
Elle fait suite à celle de Smart, une autre entreprise de téléphonie mobile acculée à mettre la clé sous paillasson en 2022 pour non-paiement des montants faramineux de taxes.
Il est à rappeler que le régime CNDD-FDD avait déjà fermé AFRICEL, une autre entreprise de téléphonie mobile appartenant au colonel Busokoza, ancien vice-président du Burundi forcé à l'exil pour s'être opposé en 2015 au 3ème mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza.
