Arrestations/lynchage d'opposants : le parti CNL a enregistré 20 assassinats et 200 arrestations en un an
En l'espace d'une année, plus de 200 militants de son parti ont été arrêtés et une vingtaine d'autres assassinés par les agents du Service national des renseignements, SNR. Ce week-end, Agathon Rwasa a énergiquement dénoncé ces « arrestations intempestives des responsables et militants de son parti ». « Depuis une année, plus de 200 cas d'arrestations et emprisonnements arbitraires el plus de 20 cas d'autres militants du CNL tués ou portés disparus », a-t-il déclaré.
Malgré le départ, au propre comme au figuré, de l'ancien président burundais Pierre Nkurunziza, les opposants burundais restent en proie à une traque imparable. Ils ne quittent pas la ligne de mire de la machine à tuer du régime CNDD-FDD, incarné depuis plus d'une année par le général Evariste Ndayishimiye.
Les victimes, dont la plupart sont kidnappés, tuée et ensevelies à la va-vite, restent encore inconnues du grand public.
Mais d'autres sont bel et bien identifiées. Selon son décompte sont officiel, le leader du parti Congrès national pour la liberté (CNL), opposant et rebelle historique, Agathon Rwasa, ses militants happés par le rouleau compresseur du régime CNDD-FDD se comptent par centaines.
En l'espace d'une année, plus de 200 militants de son parti ont été arrêtés et une vingtaine d'autres assassinés par les agents du Service national des renseignements, SNR.
Ce week-end, Agathon Rwasa a énergiquement dénoncé ces « arrestations intempestives des responsables et militants de son parti ». « Depuis une année, plus de 200 cas d'arrestations et emprisonnements arbitraires el plus de 20 cas d'autres militants du CNL tués ou portés disparus », a-t-il déclaré.
Selon cet opposant de tous les temps, des militants du CNL sont « accusés à tort de collaborer avec des rebelles dont ils ignorent l'identité, ils sont parfois arrêtés sans mandat, de nuit et/ou par des personnes non habilitées ; détenus dans des lieux inconnus, ils subissent parfois de tortures ou traitements inhumains pour leur extorquer des aveux».
«Nous demandons à la justice de prouver réellement son indépendance son impartialité dans le suivi et le traitement de tels cas et à l'administration de faire cesser ces pratiques qui ternissent l'image du pays...les Conventions internationales ratifiées en la matière doivent être respectées», a également déclaré Agathon Rwasa.
Reste que, malgré ce climat d'intolérance politique, d'arrestations suivies d'emprisonnements arbitraires et de mesures administratives restrictives, l'inoxydable Agathon Rwasa poursuit sereinement les activités et réunions de son parti.
Ce dimanche, ses militants ont commémoré avec panache le 2ème anniversaire de l'agrément du parti dans la commune Kayogoro, zone Gatabo en province Makamba.