Carnage à ciel ouvert au Burundi : 11 assassinats en une semaine selon une ONG locale

Par
Burundi Daily
on
19.4.2021
Categorie:
Sécurité


Le Burundi ne cesse de battre son propre record sur le terrain de l'horreur ; en témoignent les nombreux cas d'assassinats renseignés chaque semaine par les défenseurs des droits humains.

Pour la seule semaine du 10 au 17 avril, au moins 11 personnes ont été tuées dans divers endroits du pays, selon un rapport non exhaustif de l'ONG SOS-Torture/Burundi.

Même si plusieurs coins du pays ont été touchés par la main diabolique consubstantielle au régime CNDD-FDD, la palme de la tragédie revient sans doute à la commune Rusaka, province de Mwaro, où au moins 7 personnes ont été mitraillées dans la nuit du 17 avril, alors qu'elles étanchaient leur soif ,dans un bar situé près du chef-lieu de la commune. Tout le pays est encore en émoi après l'annonce de ce drame qui a décimé deux jeunes couples.

«Selon des témoins, au cours de cette attaque, Égide Kwizera (comptable communal de la commune de Rusaka), Claudine Ndayishimiye son épouse, Éric Ndayizeye  (préfet des études au Lycée communal de Rusaka), son épouse qui répond au nom de Fidès et en même temps directrice du Lycée communal de Rusaka et leur enfant prénommée Liesse (écolière dans la classe de 6ème année au collège communal de Bukwavu), Astère Simbananiye (percepteur communal des impôts à Rusaka) ainsi que Ferdinand qui travaille à la Congrégation des Sœurs ursulines du Sacré-Cœur de Jésus de Bukwavu) ont été assassinées par balles tandis que quatre autres personnes non encore identifiées ont été blessées et évacuées à l'hôpital de Kibumbu », rapporte cette organisation de défense des droits humains.

Les autres cas d'assassinats sont renseignés dans la province de Bubanza, jouxtant Bujumbura.

«Une femme connue sous le nom de Béatrice Ndayishimiye (29 ans) a été assassinée à son domicile sis à la 4ème avenue au village 4 de la commune de Gihanga ».

Selon des sources sur place, cette femme mariée et enceinte de 6 mois aurait été assassinée par son mari, Abel Biberubusa, qui l'aurait violemment battue à mort.

Dans la nuit de mardi 13 avril 2021 vers 20 h 30 min, un militaire du 212ème Bataillon Commando connu sous le nom de Caporal-chef Fidèle Kwizera a tué par balles Jean Marie Nshimirimana (33 ans), un détenteur d'un bistrot situé à la 9ème avenue de la colline et zone de Buringa, commune de Gihanga.  

 

Selon des témoins, une mésentente liée à l'achat d'une carte mémoire que ce militaire avait vendue à la victime est à l'origine de ce meurtre où le militaire a tiré trois balles au niveau de la poitrine de la victime qui a aussitôt succombé sur-le-champ.

C'est pour la 3ème fois qu'un militaire en fonction tire sur un civil non armé en moins d'un mois. Le ministre de la défense Alain Tribert Mutabazi a, du coup, fait une sortie médiatique pour appeler tous les militaires de ne plus fréquenter des bistrots tout en étant armés.

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