Désormais sous l'aile de Poutine, Ndayishimiye se croit à l'abri des velléités putschistes de son propre camp
A vrai dire, Evariste Ndayishimiye se sait honni par ses compagnons de maquis qu'il ne cesse de dépouiller de leur trop-plein de pognon mal acquis ou de les embastiller comme c'est le cas pour l'ancien dinosaure du régime Alain Guillaume Bunyoni ou encore son garçon de course pour des sales besogne, Désiré Uwamahoro.Il est donc obsédé par un coup d'état dont la cherté de la vie, la pénurie tout azimut, les prix des produits et services de base qui prennent l'ascenseur, font le lit.
Le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, est rentré, gonflé à broc, de sa tournée orientale qui l'aura conduit tour à tour en Russie puis en Chine.
Au bout du compte, c'est particulièrement l'étape russe de son odyssée qui restera la plus intéressante en ce sens qu'il a reçu de son hôte Vladimir Poutine des garantis de protection contre une foultitude d'éléments de son parti, CNDD-FDD, qui planifient de manière ostentatoire un putsch contre lui.
Le chef de l'Etat burundais a officiellement demandé à la Russie de sécuriser les institutions burundaises et Moscou a marqué son accord sans circonlocutions.
A son arrivée à Bujumbura, Evariste Ndayishimiye s'en est vanté via des médias locaux.
« Nous nous sommes convenus que nous allons bientôt passer à la signature des accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de l'énergie nucléaire qui sera utilisée en médecine et dans l'agriculture », a-t-il déclaré à l'aéroport de Bujumbura mercredi soir.
A vrai dire, Evariste Ndayishimiye se sait honni par ses compagnons de maquis qu'il ne cesse de dépouiller de leur trop-plein de pognon mal acquis ou de les embastiller comme c'est le cas pour l'ancien dinosaure du régime Alain Guillaume Bunyoni ou encore son garçon de course pour des sales besogne, Désiré Uwamahoro.
Il est donc obsédé par un coup d'état dont la cherté de la vie, la pénurie tout azimut, les prix des produits et services de base qui prennent l'ascenseur, font le lit.
Mais aux yeux de nombre d'observateurs, Ndayishimiye oublie qu'en quémandant un appui sécuritaire russe, il oublie que le bras armé de Poutine en Afrique n'est autre que le groupe Wagner qui multiplie des putschs en Afrique de l'ouest ces derniers jours. Il lui a donc déroulé le tapis rouge sans s'en rendre compte.
Bien plus, en s'abritant sous l'aile poutinienne, Evariste Ndayishimiye se place du côté de ceux qui prennent les lois et autres conventions sur les droits humains comme des feuilles avec lesquelles on a fini de se torcher. Même les coups d'Etat sont légitimes dans l'univers wagnerien, donc russe.
Et c'est là que le bât blesse pour le chef de l'Etat burundais qui va se trouver idéologiquement coincé en pactisant avec les Soviets. Car il ne cesse de condamner les coups de force qui deviennent de plus en plus monnaie courante en Afrique. D'ailleurs, l'un de ses derniers tweets condamne le coup d'Etat au Niger.
« Je condamne de la manière la plus ferme le coup d'Etat en République du Niger et j'appelle au calme et au retour à l'ordre constitutionnel. Le Burundi rejette toute forme de prise de pouvoir anti-démocratique », a déclaré le chef de l'Etat burundais. La Russie serait pour quelque chose et Ndayishimiye l'apprendra à ses dépens.