HRW lève un coin de voile sur les abus contre des réfugiés burundais, Gitega y voit la main de l’Occident
Gitega y voit la main de l’Occident qui s’apprêterait à prendre une résolution sur le Burundi.« Chaque fois que HRW sort une publication pareille, elle est instrumentalisée par l’Occident, pour préparer la voie à une décision ou résolution contre le Burundi », a déclaré Willy Nyamitwe.
Le désamour entre le Burundi et l’Occident est décidément consommé. Tant et si bien que toute déclaration sur la maltraitance des opposants burundais ou de ceux qui leur sont assimilés est directement imputée à l’Occident par les autorités burundaises.
C’est en l’occurrence ce que vient de faire l’Ambassadeur Willy Nyamitwe, Conseiller principal à la présidence burundaise, après que l’ONG des droits de l’homme Human Rights Watch ait dénoncé officiellement les abus dont sont victimes les réfugiés burundais en Tanzanie.
Willy Nyamitwe a en effet accusé l’ONG de « manipuler » l’opinion via «la désinformation » sur la situation des réfugiés burundais en Tanzanie.
HRW a demandé, lundi, aux autorités tanzaniennes de mener des enquêtes sur la disparition forcée, les tortures et les détentions illégales dont sont victimes les réfugiés burundais, a-t-on appris de source officielle.
''Le gouvernement tanzanien devrait de manière urgente et impartiale enquêter sur les allégations selon lesquelles des Burundais ont été enlevés, torturés et remis illégalement aux autorités burundaises, et s'assurer que les responsables soient traduits en justice'', a déclaré Mausi Segum, directrice de la division Afrique de HRW sur son site officiel.
« C’est de la désinformation, pour manipuler l’opinion, surtout occidentale », a déclaré Willy Nyamitwe via son compte twitter.
Gitega y voit la main de l’Occident qui s’apprêterait à prendre une résolution sur le Burundi.
« Chaque fois que HRW sort une publication pareille, elle est instrumentalisée par l’Occident, pour préparer la voie à une décision ou résolution contre le Burundi », a déclaré Willy Nyamitwe.
Selon le dernier décompte publié le 31 octobre 2020 par l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), le nombre total des réfugiés burundais s’élevait à 319.972.
Avec un effectif de 154 163, la Tanzanie reste le premier pays d’accueil des réfugiés burundais. Elle est suivie par le Rwanda (67903), l’Ouganda (49082) et la République démocratique du Congo, RDC (48 882).
La quasi-majorité de ces réfugiés ont quitté leur pays en 2015 au lendemain de la crise politique et sécuritaire provoquée par la décision de l’ancien président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat, jugé illégal par l’opposition, la société civile et une partie de son propre camp.
