Le prochain rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme au Burundi est déjà déclaré persona non grata dans le pays

Tout en avouant qu'il y a encore des zones d'ombre sur le tableau des droits humains au Burundi, Albert Shingiro a exhorté la Communauté internationale à renforcer les capacités des mécanismes locaux de monitoring sur les droits humains.« Nous reconnaissons que le Burundi n'a pas encore atteint le plafond en matière des droits de l'homme, nous demandons alors à la communauté internationale d'appuyer le Burundi dans le renforcement des capacités des mécanismes nationaux des droits de l'homme », a ajouté le MAE du Burundi.

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12.12.2021
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Diplomatie

Alors que l'ONU s'apprête à désigner son rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme au Burundi, le régime CNDD-FDD le déclare déjà « persona non grata », a-t-on appris du ministre burundais des relations extérieures, Albert Shingiro.

«Le prochain Rapporteur Spécial des Nations Unies pour les droits de l'homme au Burundi ne sera jamais autorisé à entrer sur le territoire burundais», a déclaré, jeudi à Bujumbura, le diplomate devant un parterre d'ambassadeurs et autres chefs d'ONG étrangères basés au Burundi, lors d'un briefing bi-annuel sur la situation qui prévaut dans le pays, organisé à leur intention.

Tout en avouant qu'il y a encore des zones d'ombre sur le tableau des droits humains au Burundi, Albert Shingiro a exhorté la Communauté internationale à renforcer les capacités des mécanismes locaux de monitoring sur les droits humains.

« Nous reconnaissons que le Burundi n'a pas encore atteint le plafond en matière des droits de l'homme, nous demandons alors à la communauté internationale d'appuyer le Burundi dans le renforcement des capacités des mécanismes nationaux des droits de l'homme », a ajouté le MAE du Burundi.

Pour rappel, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a récemment décidé de créer un poste de rapporteur spécial sur la situation des droits humains au Burundi. Selon une commission d'enquête de l'Onu, elle  reste vivement « désastreuse ». Cette décision a été prise dans la foulée d'une résolution sur la situation des droits de l'homme au Burundi, présentée par l'Union européenne.

Dans son cinquième et dernier rapport publié le 16 septembre 2021, la Commission d'enquête de l'Onu sur la situation des droits de l'homme au Burundi, créé en 2016, a affirmé que « malgré certaines améliorations, la situation globale a empiré pour les partis d'opposition, les journalistes et les ONG, qui font face à une répression renouvelée ».

Cette Commission onusienne a déclaré dans son rapport que « certains actes commis par les forces de sécurité qui continuent de bénéficier d'une impunité généralisée pour leurs actions, comme c'est le cas depuis 2015, pourraient constituer des crimes contre l'humanité».

Il sied de rappeler que les autorités burundaises avaient également refusé de collaborer avec les enquêteurs de l'Onu.

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