Les géants américans de la technologie dans une course à la conquête d l'Afrique

Les géants américains de la Silicon Valley Google et Facebook se sont lancés dans la course au câble sous-marin pour fournir l'Afrique en internet à très haut débit.

Par
Burundi Daily
on
11.10.2020
Categorie:
Economie

Alors que Google et Facebook viennent d'abandonner fin septembre leur projet commun d'un câble sous-marin entre les Etats-Unis et Hong Kong (lire les informations de notre lettre-sœur Intelligence Online), les titans de la tech californienne pourraient mettre les bouchées doubles sur leurs câbles africains. Tous deux projettent de fournir un internet très haut débit au continent, en s'y faisant concurrence cette fois-ci.

Le secteur, hautement stratégique et lucratif, attire de nombreux investisseurs. Et ce à plus forte raison depuis le coronavirus : les grands bailleurs de fonds voient dans l'industrie d'internet le levier d'un rebond économique. Le 5 octobre, l'agence publique française Proparco a ainsi prêté 60 millions de dollars à la société de télécommunications West Indian Ocean Cable Co (WIOCC), établie à Maurice. WIOCC est actionnaire de plusieurs des principaux câbles sous-marins africains : EASSy sur la côte est, du Soudan à l'Afrique du Sud, et WACS sur la côte ouest.

Equiano versus 2Africa


Google souhaite construire un réseau transmettant les données beaucoup plus rapidement que ces derniers. Fin 2018, le premier moteur de recherche du monde a amorcé la construction d'un nouveau câble longeant les côtes ouest-africaines, en partant du Portugal jusqu'à l'Afrique du Sud. La société a baptisé son projet Equiano. Il appartient à Alphabet, la holding de Google toujours contrôlée par ses fondateurs, Larry Page et Sergey Brin. Facebook a renchéri un peu moins d'un an après, en mai, avec un projet encore plus ambitieux baptisé 2Africa : ce dernier doit contourner le continent entier.

Si Google est l'unique propriétaire d'Equiano, Facebook s'appuie sur plusieurs grands opérateurs, également actionnaires de 2Africa : le chinois China Mobile International (CMI), filiale de l'entreprise publique China Mobile, le saudien Saudi Telecom, le français Orange ou encore le sud-africain MTN. Gagnant des deux projets, le français Alcatel se chargera de la construction des deux câbles.

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