Les ultra-corrompus à l'honneur sous l'ère Ndayishimiye : Dr Thaddée Ndikumana réintègre la cour des grands, par décret

C'est ainsi que auteurs cités souvent dans les grands dossiers de corruption se la coulent douce sans jamais être inquiétés.A titre de rappel, sa colère verte autour des 54 milliards destinés à l'érection d'un barrage hydroélectrique de Mpanda s'est apaisée sans qu'il y ait un seul cadre châtié comme il avait initialement menacé de le faire ; son courroux historique face à l'ancien DG de l'OTRACO, Albert Maniratanga s'est mystérieusement dissipé au lendemain de son limogeage avec fracas. Tant et si bien qu'il lui a donné un poste qui transcende le précédent.

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Burundi Daily
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23.5.2024
Categorie:
Economie

Réputé ultra corrompu sous régime du défunt président Pierre Nkurunziza en tant que ministre de la santé, reconduit au gouvernement Ndayishimiye comme ministre de la fonction publique avant d'être éjecté, le Dr Thaddée Ndikumana vient d'être réhabilité. Le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye l'érige en patron du bureau de son épouse, Angéline Ndayishimiye, lequel bureau est aménagé au sein de la présidence de la République.

Thaddée Ndikumana a laissé une image indélébile au niveau de l'opinion comme étant l'un des ministres les plus corrompus que le Burundi ait jamais connu.  Ministre de la santé au moment de la pandémie de Covid-19, Dr Thaddée Ndikumana a dilapidé les fonds destinés à la lutte contre ce fléau.

Le ministre des finances a récemment reconnu devant les députés en congrès que les fonds Covid-19 s'étaient volatilisés on ne sait pas trop comment.

Il a aussi marqué l'opinion par une histoire de trafic de drogues, impliquant notamment l'entreprise Pona Pharmaceutical avec son autorisation spéciale .

Certainement que le général Evariste Ndayishimiye le ramène à la mangeoire en connaissance de cause.

Car de l'avis de nombreux observateurs, bien qu'il ne cesse de dénoncer la corruption qui gangrène le service public au Burundi, Evariste Ndayishimiye n'aurait dans le viseur que ceux qui s'en font plein les poches sans lui réserver sa part.

C'est ainsi que auteurs cités souvent dans les grands dossiers de corruption se la coulent douce sans jamais être inquiétés.

A titre de rappel, sa colère verte autour des 54 milliards destinés à l'érection d'un barrage hydroélectrique de Mpanda s'est apaisée sans qu'il y ait un seul cadre châtié comme il avait initialement menacé de le faire ; son courroux historique face à l'ancien DG de l'OTRACO, Albert Maniratanga s'est mystérieusement dissipé au lendemain de son limogeage avec fracas. Tant et si bien qu'il lui a donné un poste qui transcende le précédent : DG du transport au ministère en charge du commerce. Et que dire de l'ancien patron de la banque centrale, BRB ? Accusé de corruption aggravée et d'entrave à l'économie nationale, Dieudonné Murengerantwari n'aura passé en prison que le temps d'un clin d'œil. Il est aujourd'hui libre comme le vent.

Apparemment, seul le général Bunyoni va payer cher le fait de s'être, notamment, illicitement enrichi.

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