Malgré l'opération séduction d'Evariste Ndayishimiye, le Burundi reste un mouroir: au moins 40 personnes tuées pour le seul mois de Janvier

Manifestement, le Burundi de l'ère Ndayishimiye reste étonnamment le même mouroir qu'il était sous l'ère Nkurunziza. Au chapitre des droits de l'homme, le satisfecit de l'Union européenne qui ronge les freins pour reprendre son soutien financier au régime burundais aurait d'autres motivations non-officielles. Pour enrayer la spirale de violation du droit humain le plus élémentaire (droit à la vie), le gouvernement burundais devrait «jouer pleinement son rôle de garantir les droits et les libertés publiques et de protéger la population sans distinction »

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Burundi Daily
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3.2.2021
Categorie:
Politique

La courbe des assassinats, enlèvements, arrestations et autres exécutions extrajudiciaires est plus ascendante que jamais au Burundi. Selon un rapport de la Ligue des droits de l'homme Iteka, au moins 40 personnes ont été tuées durant ce mois de janvier.  

« Au moins 40 personnes ont été tuées, dont 11 femmes et 3 enfants mineurs », rapporté la Ligue.

Ces cas d'assassinats ont été enregistrés dans plusieurs provinces burundaises mais celles de Karuzi et Rumonge ont payé le plus lourd tribut avec la moitié des personnes tuées.

« La province de Karuzi vient en tête avec 8 assassinats, elle est suivie par la province de Cibitoke avec 7 personnes tuées, puis celle de Rumonge avec 5 cas d'assassinats », précise le rapport mensuel de la Ligue burundaise des droits de l'homme, ITEKA.

S'agissant des auteurs de ces assassinats, la Ligue Iteka a indiqué que toutes ses sources pointent le doigt aux Imbonerakure (membres de la Ligue des jeunes du parti au pouvoir, aux policiers et aux agents du Service National des Renseignements, SNR.

A côté de ces cas d'assassinats avérés, la Ligue Iteka renseigne dans son rapport trois autres cas de personnes enlevées ou portées disparues dans les provinces de Bururi, Cibitoke et Mwaro au cours du même mois de janvier 2021.

Manifestement, le Burundi de l'ère Ndayishimiye reste étonnamment le même mouroir qu'il était sous l'ère Nkurunziza. Au chapitre des droits de l'homme, le satisfecit de l'Union européenne qui ronge les freins pour reprendre son soutien financier au régime burundais aurait d'autres motivations non-officielles.

Pour enrayer la spirale de violation du droit humain le plus élémentaire (droit à la vie), le gouvernement burundais devrait «jouer pleinement son rôle de garantir les droits et les libertés publiques et de protéger la population sans distinction », comme le lui recommande la Ligue.

Quant aux partenaires financiers, dont l'Union européenne qui ne s'en laisse plus conter, ils devraient plutôt user de leur influence pour contraindre le Gouvernement burundais à « restaurer un Etat de droit et démocratique ».

La Ligue ITEKA exhorte, en outre, la Cour pénale internationale (CPI) à «accélérer les enquêtes et à procéder aux inculpations qui s'imposent ».

Elle demande, enfin, à la population burundaise de « rester solidaire et de ne pas céder aux sollicitations et enseignements divisionnistes ou toute sollicitation dans le sens de la violence » et de « de dénoncer tout acte de nature à semer ou à entretenir l'insécurité ».

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