MAP-BURUNDI BUHIRE réitère son appel à la paix et la relance économique.

MAP-Burundi Buhire est un mouvement politique citoyen pour la refondation de la Nation burundaise. Son but ultime est de doter le Burundi d'un nouvel ordre politique, axé sur une volonté citoyenne, sans distinction de parti politique, d'ethnie, de religion, de région, de niveau d'études, de rang social, de sexe, de carrière professionnelle.

Par
Burundi Daily
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30.12.2020
Categorie:
Politique

Le Mouvement d'Actions Patriotiques, MAP- BURUNDI BUHIRE, a réitéré, lundi, son appel à la « paix durable et à la relance économique » au Burundi, a-t-on appris d'une correspondance adressée au nouveau Président burundais, Evariste Ndayishimiye, six mois après sa prise de fonction.

«En cette période de la fin de l'année 2020 et six mois après Votre installation à la magistrature suprême du pays, le Mouvement d'Actions Patriotiques, MAP- BURUNDI BUHIRE relance l'appel lancé dans sa lettre du 19 juin 2020 (Réf. MAP-01-080-2020/PR), en vue d'une restauration d'une paix durable dans notre pays, et ainsi favoriser la relance économique et redonner espoir aux populations, meurtries par des années de violences, de peur et d'incertitudes », a déclaré dans cette lettre Emery Pacifique Igiraneza, Président de MAP-Burundi Buhire .

Cette organisation avait lancé le même appel en juin dernier.

«Dans notre lettre du 19 juin 2020, nous vous présentions la situation politique et sécuritaire qui prévalait au Burundi, caractérisée par une insécurité généralisée, une justice partiale, des violations massives des droits de l'homme, des assassinats, des disparitions forcées et des arrestations arbitraires de victimes, soupçonnées souvent, à tort ou à raison, d'être des opposants, une pauvreté généralisée, avec une bonne partie de la population qui souffre de la faim et de la malnutrition, et d'autres maux. A cet effet, nous Vous avons soumis les propositions de sortie de crise, auxquelles aucune suite n'a été réservée».

MAP-Burundi Buhire regrette qu'aucune avancée notoire ne soit encore enregistrée, six mois après l'investiture du général Evariste Ndayishimiye.

« Six mois après votre installation à la magistrature suprême, nous regrettons profondément que très peu de progrès ont été réalisés dans la résolution des problèmes identifiés et bien rappelés dans la première lettre de MAP-BURUNDI BUHIRE », a ajouté le Président de cette organisation.

Le pessimisme de MAP-Burundi Buhire s'inspire aussi des rapports de plusieurs organismes internationaux sur la situation des droits humains prévalant au Burundi.

Dans son Rapport de septembre 2020, la Commission Internationale d'Enquête sur le Burundi, mise en place par la Commission des Droits de l'Homme en 2016, a conclu que de graves violations des droits humains, qui, dans certains cas, peuvent constituer des crimes contre l'humanité, persistaient en 2019 et en 2020.

« Parmi les nombreuses recommandations formulées par la Commission figuraient notamment : la libération des défenseurs des droits de l'homme et journalistes détenus arbitrairement, ainsi que tous les prisonniers politiques, notamment ceux des partis d'opposition arrêtés et détenus, la garantie de la sécurité, la liberté et l'intégrité physique des membres des partis d'opposition, et l'assurance qu'ils ne fassent pas l'objet d'actes d'intimidation, de harcèlement ou de toute forme de discrimination en représailles à leur engagement politique, le rétablissement de toutes les libertés publiques, ainsi qu'un retour sûr, volontaire et dans des conditions respectueuses de la dignité humaine des réfugiés, parmi lesquels il y a des réfugiés politiques qui ont été contraints à fuir le pays pour éviter d'être soumis au harcèlement », a rappelé MAP-Burundi Buhire.

« En date du 4 décembre 2020, le Conseil de Sécurité des Nations Unies soulignait que malgré quelques progrès réalisés, il restait encore beaucoup à accomplir pour faire avancer la réconciliation nationale, la promotion de l'état de droit et d'un système judiciaire indépendant et efficace, la préservation de l'espace démocratique et le respect des libertés fondamentales, telles que la liberté d'expression, y compris pour les membres de la presse et les acteurs de la société civile, la consolidation de la paix, la cohésion sociale et le développement ».

En vue de relever les défis sécuritaires au Burundi, MAP-Burundi Buhire demande notamment au gouvernement de (i) stopper toute mesure de répression des populations civiles, les tortures et les disparitions forcées, sur toute l'étendue du pays. En particulier, que le Gouvernement arrête les messages d'incitation à la haine, que la milice du parti au pouvoir, les Imbonerakure, soit démobilisée, désarmée et réintégrée dans la vie sociale ; (ii) d'ouvrir l'espace politique pour les acteurs et organisations politiques, les organisations de la société civile et les médias, afin qu'ils soient autorisés à opérer sur le territoire national, sans crainte de représailles ; et (iii) d'engager un dialogue avec tous ces acteurs en vue de définir ensemble une feuille de route et un cadre d'actions pour la restauration d'une paix durable et la relance économique. En particulier, comme l'a indiqué le Conseil de Sécurité des Nations Unies, les parties devraient discuter des modalités de rétablissement et d'application de l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation, et ainsi redonner de l'espoir au peuple burundais, de retrouver la paix et la stabilité.

Gitega n'a pas encore réagi à cet appel citoyen.

Rappelons que MAP-Burundi Buhire est un mouvement politique citoyen pour la refondation de la Nation burundaise. Son but ultime est de doter le Burundi d'un nouvel ordre politique, axé sur une volonté citoyenne, sans distinction de parti politique, d'ethnie, de religion, de région, de niveau d'études, de rang social, de sexe, de carrière professionnelle.

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