Quand Burundi Daily inspire un poète: Fer et Or

Frappez de fer,Mais nourrissez d’or. Faites-les trembler devant vous, Mais qu’ils craignent davantage la misère.

Par
on
24.10.2025
Categorie:
Opinion

En lisant votre article «Dictature sans discipline : pourquoi le Burundi stagne », j'ai été inspiré pour écrire ce poème que je dédie à vos lecteurs. Soyons clairs, je déteste la dictature, mais si les dictateurs doivent exister, comme c'est le cas, alors quelque chose de positif doit ressortir de leur brutalité. Si rien de bon (pour le bien commun) ne résulte de leur oppression, alors à quoi bon ? La brutalité pour la brutalité ?

Fer et Or

Si vous devez opprimer votre peuple,
Si la démocratie vous effraie,
Alors, pour l’amour de Dieu,
Opprimez-les… mais opprimez-les vers la lumière.

Tirez-les, traînez-les,
Contre leur volonté,
Car l’oppression est contrainte,
Mais tirez-les vers la richesse.

Frappez de fer,
Mais nourrissez d’or.
Faites-les trembler devant vous,
Mais qu’ils craignent davantage la misère.

Qu’ils maudissent votre nom ce soir,
Qu’ils plient sous votre poigne,
Qu’ils gémissent et hurlent,
Mais que leurs yeux voient les routes s’étendre,
Les écoles s’élever,
Les marchés fleurir.

Oppressez…
Mais bâtissez.
Répétez…
Mais enrichissez.

Quand vous serez poussière,
Quand vos mains se tairont,
Ils se souviendront non seulement du marteau,
Mais de l’étincelle qu’il alluma dans leur vie,

Et toutes les vies que vous aurez fauchées,

Sur la route de l'Eldorado.

Ils diront : il fut brutal,
Oui, brutal, mais il fit de nous des hommes,
Des femmes qui tremblaient devant sa colère,
Mais qui apprirent à craindre la pauvreté plus encore.

Mais qui apprirent à craindre la pauvreté plus encore.

Il sema la crainte,
Mais il récolta la richesse.
Il força leurs pas,

Et quand l’histoire jettera ses jugements,
Et que la morale pointera ses doigts,
La terre portera ses fruits,
Et le peuple, lui, portera la preuve :

La peur peut forger la fortune,
Le fer peut semer l’or,
Et même la poigne la plus brutale
Peut tracer la route vers la grandeur.

Si vous êtes incapable de diriger avec noblesse,

Si aucune autre voix ne compte que la vôtre,

Laissez au moins des richesses derrière vous,

Des richesses qui susciteront l'espoir

Longtemps après votre disparition.

Albert,

Un lecteur fidèle originaire du Canada,

Merci pour tout ce que vous faites.

Tags: