Qu'il soit à la tête du Sénat ou du parti, Révérien Ndikuriyo reste toujours l'idéologue du sang

Pour prouver au monde que son goût du sang est toujours intact plus de 5 ans après, Révérien Ndikuriyo, aujourd'hui à la tête du parti présidentiel, vient de récidiver, déculottant, cette fois, son idéologie assassine ou plutôt celle du parti CNDD-FDD dont il est l'un des initiateurs. « Je dois vous dire une chose, si vous trouver quelqu'un qui veut troubler la paix (opposant dans le langage du parti), il faut l'éliminer tout de suite » a-t-il déclaré en pleine séance de prière organisée par le parti CNDD-FDD au sein de la Permanence du même parti à Bujumbura.

Par
Burundi Daily
on
5.3.2022
Categorie:
Politique

Désormais, on est en droit de considérer que le Secrétaire général du parti présidentiel au Burundi, Révérien Ndikuriyo cristallise parfaitement la violence structurelle, et, en quelque sorte, l'idéologie du crime de sang, consubstantielle au parti dont il est l'un des initiateurs.

Hier président du Sénat, il a eu le culot de revendiquer au moins un assassinat ; celui d'un certain Kaburimbo de la commune de Matana, province Bururi. Il était soupçonné d'entraîner militairement des opposants.

« Il y avait quelqu'un qui s'appelait Kaburimbo. Il avait un centre de santé où il dispensait des formations militaires. Kaburimbo était un danger... Quand j'y suis allé je leur ai dit que j'ai besoin de Kaburimbo, mort ou vivant, et j'ai donné pour cela cinq millions, c'était la compétition pour le chercher ...Je viens d'éliminer cet homme », a déclaré Révérien Ndikuriyo.

A cette époque président du Sénat burundais, Révérien Ndikuriyo a en effet déclaré avoir « payé 5 millions de francs burundais pour faire tuer un homme qu'il jugeait dangereux dans la commune de Matana, province Bururi ».

Il a été enregistré alors qu'il s'exprimait lors d'une rencontre politique, le 11 septembre à Marangara, une des communes de la province de Ngozi, également connue pour avoir été le théâtre des massacres interethniques innommables en 1988.

Pour prouver au monde que son goût du sang est toujours intact plus de 5 ans après, Révérien Ndikuriyo, aujourd'hui à la tête du parti présidentiel, vient de récidiver, déculottant, cette fois, son idéologie assassine ou plutôt celle du parti CNDD-FDD dont il est l'un des initiateurs.

« Je dois vous dire une chose, si vous trouver quelqu'un qui veut troubler la paix (opposant dans le langage du parti), il faut l'éliminer tout de suite » a-t-il déclaré en pleine séance de prière organisée par le parti CNDD-FDD au sein de la Permanence du même parti à Bujumbura.

Selon des militants des droits de l'Homme, Révérien Ndikuriyo devrait être poursuivi en justice pour cet appel au meurtre dans un Etat qui se dit de droit.

Car un Chef d'un parti au pouvoir qui appelle les militants, en l'occurrence des Imbonerakure déjà qualifiés de milice, est lui-même un assassin né. Sa place est, dans le meilleur des cas, en prison.

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