Uvira : l'armée burundaise se rend à l'évidence et demande une voie de sortie pour le comeback de ses éléments...la queue basse !
Malgré les assurances des autorités, le Burundi est dans une posture inconfortable face à l'embrasement progressif et systématique de l'est de la RDC. En s'engageant dans cette guerre assez lointaine à ses débuts, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye se croyait malin, se plaisait à amassez des billets verts miroités par son homologue Félix Tshisekedi au prix du sang des militaires burundais que le M23 mitraillait incognito.
Selon des sources, le général Prime Niyongabo, chef d'état-major de l'armée burundaise, séjourne à Goma ces derniers jours. Accompagné de la toute nouvelle ministre de la défense, Marie-Chantal Nijimbere.
Ce haut gradé burundais qui est aussi le rempart officiel du général Evariste Ndayishimiye, chef de l'Etat, est allé faire les yeux doux au commandement du M23 pour négocier un corridor sécurisé depuis les hauts plateaux congolais jusqu'à Bujumbura.
Evariste Ndayishimiye ne se fait plus d'illusion sur l'issue de la crise qui secoue Uvira après l'embrasement de Goma et de Bukavu, deux principales villes du sud et du nord Kivu déjà aux mains du M23. La défaite de Kinshasa est déjà presque certaine.
La bisbille en cours à Uvira au sujet du général Olivier Gasita, contesté en raison de son faciès tutsi et traité de Rwanda n'est qu'un épiphénomène. Car le danger réel est que la ville d'Uvira est cernée de toutes parts par les rebelles du M23.
La chute est imminente et le général Prime Niyongabo le sait mieux que quiconque pour avoir assisté à la même déroute cocasse dans le nord Kivu. Il a donc pris l'option de prendre les devants en négociant avec les réels maîtres d'Uvira en l'occurrence le M23. Selon les mêmes sources, Prime Niyongabo envisage de rencontrer la direction politique du mouvement.
Malgré les assurances des autorités, le Burundi est dans une posture inconfortable face à l'embrasement progressif et systématique de l'est de la RDC.
En s'engageant dans cette guerre assez lointaine à ses débuts, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye se croyait malin, se plaisait à amassez des billets verts miroités par son homologue Félix Tshisekedi au prix du sang des militaires burundais que le M23 mitraillait incognito.
Mais au vu de la tournure des événements, le président burundais s'est pris les pieds dans le tapis. Tant et si bien qu'il redoute aujourd'hui la chute de la ville d'Uvira dans le juron du M23. Car dans l'hypothèse où l'ensemble du sud Kivu, frontalier du Burundi à l'ouest, serait contrôlé par le M23 que Ndayishimiye a combattu jusqu'à la dernière énergie, le Burundi aurait deux, du coup, voisins gênants. Le Rwanda au nord et le Kivu à l'ouest.
Les conséquences seraient désastreuses à plus d'un titre. L'économie serait davantage asphyxiée. Pire encore. Rien n'empêchait des rebelles burundais, qu'ils se réclament de RED-TABARA ou d'une autre rébellion naissante, de saper le régime burundais depuis l'est de la RDC.