Vérité tronquée, réconciliation ratée: La CVR divise les Burundais plus qu’elle ne les rapproche

Avant d’égrener les fallacieux résultats de son rapport, Pierre Claver Ndayicariye a pris soin de vanter d’abord la paix, la sécurité….autant d’avancées notoires du pays, enregistrées grâce au régime CNDD-FDD piloté par l’illustre Pierre Nkurunziza, «Sokuru», chantre de «la souveraineté financière du Burundi qui lui a permis d’organiser un processus électoral digne de ce nom»

Par
Burundi Daily
on
21.1.2021
Categorie:
Politique


A travers son rapport d’étape présenté début janvier au Parlement, l’Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, Président de la Commission Vérité/Réconciliation a mis le pied dans le plat en s’illustrant plutôt par « son allégeance au régime CNDD-FDD » pour lequel il carbure ostentatoirement, s’indigne Vital Nshimirimana, une des figures de la société civile burundaise et Délègue Général du Forum pour le renforcement de la société civile, FORSC.


Avant d’égrener les fallacieux résultats de son rapport, Pierre Claver Ndayicariye a pris soin de vanter d’abord la paix, la sécurité….autant d’avancées notoires du pays, enregistrées grâce au régime CNDD-FDD piloté par l’illustre Pierre Nkurunziza, «Sokuru», chantre de «la souveraineté financière du Burundi qui lui a permis d’organiser un processus électoral digne de ce nom», a fait remarquer Vital Nshimirimana.


Le militant percutant des droits de l’homme s’indigne particulièrement de ce que la CVR n’ait pas daigné «évoquer l’existence d’un demi- million de réfugiés burundais qui devraient regagner leur patrie afin de contribuer à la recherche de la vérité et au processus de réconciliation nationale».


Selon Vital Nshimirimana, la CVR agit sur commande des autorités et s’active ainsi à justifier, coûte que coûte, le génocide anti-hutu prétendument commis par des tutsis qui devraient le payer cher «ici et maintenant».


«Rien d’autre ne justifie le fait de commencer les enquêtes de la CVR par la crise de 1972 en laissant de côté d’autres crises qui l’ont précédées

en 1961, 1962, 1965, 1969 et 1971», a fait remarquer le Président du FORSC.


C’est aussi pour cette raison que Pierre Claver Ndayicariye a publiquement demandé au gouvernement burundais de demander pardon aux hutus, historiquement victimisés à dessein.


«Le Gouvernement du Burundi devrait officiellement demander pardon, dans le cadre de la continuité d’Etat, au peuple Burundais pour le cycle des violations qui ont endeuillé le pays», a en effet déclaré l’Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, lors de la présentation du rapport d’étape.


Pour rappel, le rapport annuel de la Commission Vérité-Réconciliation présenté aux députés et sénateurs réunis en Congrès se résume en six livres. La première partie, base dudit rapport, est centrée sur la planification et l’exécution des massacres de 1972.


Les cinq autres livres contiennent des photos. Pierre Claver Ndayicariye a aussi souligné que quatre grandes activités avaient été menées à savoir l’exhumation, les témoignages, les descentes et réalisations de la Commission par le biais de son bulletin.

Tags:
Pas de Tags