Carnage et vague d'arrestations d'opposants au Burundi : le CNL en a ras-le-bol

A titre illustratif, environ trente militants du parti sont sous les verrous depuis le 26 juin dernier, sinistre date du carnage de Rutegama dont le gouvernement a décidé de taire le bilan sans parvenir, cependant, à cacher les nombreux corps calcinés et enterrés dans une totale discrétion.En plus de ces dizaines de récentes arrestations et emprisonnements, le CNL signale plusieurs autres militants détenus dans les différents cachots du pays.«Le parti CNL s'inquiète de ces arrestations en cascade et des emprisonnements arbitraires qui s'en suivent

Par
Burundi Daily
on
10.7.2021
Categorie:
Politique

Le parti CNL (Congrès national pour la liberté) de l'opposant historique et ex-leader rebelle du mouvement FNL (Front national de libération) s'inquiète des arrestations massives de ses militants dans les provinces de Mwaro et Muramvya.

Cette chasse à l'homme ciblant des responsables et autres militants du CNL s'observe à chaque moindre incident sécuritaire dans la région.

A titre illustratif, environ trente militants du parti sont sous les verrous depuis le 26 juin dernier, sinistre date du carnage de Rutegama dont le gouvernement a décidé de taire  le bilan sans parvenir, cependant, à cacher les nombreux corps calcinés et enterrés dans une totale discrétion.

En plus de ces dizaines de récentes arrestations et emprisonnements, le CNL signale plusieurs autres militants détenus dans les différents cachots du pays.

«Le parti CNL s'inquiète de ces arrestations en cascade et des emprisonnements arbitraires qui s'en suivent et qui souvent semblent cibler les responsables et membres du parti CNL. Plus inquiétant encore, ces arrestations sont parfois opérées de nuit sans mandat d'arrêt et par des personnes non habilitées», s'indigne le parti.

Et le CNL de se demander pourquoi, à chaque incident sécuritaire, une chasse à l'homme se déclenche comme de façon automatique contre ses militants alors qu'il se conforme à la loi et proscrit toute forme de violence dans sa lutte politique. « On serait tenté de croire qu'il s'agit d'une forme déguisée de harceler les Inyankamugayo et partant, verrouiller davantage l'espace démocratique », conclut-il.

Parlant du carnage de Rutegama, le parti d'Agathon Rwasa demande au gouvernement de « diligenter les enquêtes d'une manière professionnelle afin d'identifier les auteurs de ces actes ignobles et éviter de stigmatiser les militants du parti CNL qui sont si souvent pris en boucs-émissaires».

Les autorités burundaises n'ont pas encore réagi à ce ras-le-bol du parti CNL, dont on dit qu'il aurait gagné haut la main les dernières  élections générales de 2020 n'eussent été les fraudes massives orchestrées par le régime CNDD-FDD pour se maintenir au pouvoir.

Ici, il sied de rappeler que, selon de nombreux observateurs, les récentes attaques qui ont endeuillé de nombreuses familles à Muramvya, Mwaro et Bujumbura (mairie) marquent le couronnement des règlements de compte entre les plus hautes autorités du Burundi. Aujourd'hui, le directeur de la prison de Muramvya est en détention après que son arme de service ait été retrouvée sur le lieu du crime à Rutegama.

Tags:
Pas de Tags