Evariste Ndayishimiye et son discours va-t'en guerre contre Kigali
En pactisant avec les forces du mal, battues à plate couture et chassées de l'est de la RDC ; en leur déroulant un tapis rouge au Burundi, le Président burundais sait que les mêmes causes produiront les mêmes effets et que l'armée rwandaise n'hésitera pas de poursuivre les FDLR jusque dans leur dernier retranchement au Burundi.
Le Chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, est décidément obsédé par une confrontation avec le Rwanda.
Depuis la commune de Bugabira qui jouxte le sud du Rwanda, il vient en effet, une fois de plus, d'appeler les Burundais dans leur ensemble à se lever comme un seul homme pour neutraliser le Rwanda, ennemi déclaré du Burundi.
Le président burundais a lancé cet appel quelques jours après ses déclarations sur une possible généralisation du conflit en cas de prise du Sud-Kivu par le M23 qui lutte pour les droits des Banyamulenge à l'est de la RDC.
«Vous les gens de Bugabira, sachez que le Rwanda voisin nous a déjà déclaré la guerre, mais n'ayez pas peur, nous sommes prêts, nous les mettrons hors d'état de nuire, rappelez-vous, le Rwanda n'a jamais gagné une seule guerre contre nous, depuis l'époque des rois», a-t-il déclaré mardi à Bugabira alors qu'il s'y était rendu pour distribuer des aides en vivres à une population meurtrie par la faim, la soif et la pauvreté monétaire.
Le Burundais moyen a du mal à comprendre une telle obsession d'une attaque rwandaise qui hante visiblement le chef de l'Etat burundais. D'autant que le Rwanda reste serein et aucune autorité rwandaise n'a jamais fait mention de son projet d'attaquer le Burundi.
Mais là comme ailleurs, le diable est dans les détails. Evariste Ndayishimiye se sait coupable. D'avoir notamment pris l'option de se battre aux côtés des FDLR, des forces comptables du génocide perpétré contre les tutsis du Rwanda en 1994. Et c'est là que le bât blesse et Evariste Ndayishimiye sait pertinemment qu'il est du mauvais côté de l'histoire.
En pactisant avec les forces du mal, battues à plate couture et chassées de l'est de la RDC ; en leur déroulant un tapis rouge au Burundi, le Président burundais sait que les mêmes causes produiront les mêmes effets et que l'armée rwandaise n'hésitera pas de poursuivre les FDLR jusque dans leur dernier retranchement au Burundi.
Il prépare donc les esprits, prend une fuite en avant et parle d'une imminente attaque organisée par le Rwanda. Si la RDC n'a pas tenu face avec ses plus de 500.000 militaires et des milliers de soldats burundais appuyés par autant d'Imbonerakure, de milices Wazalendo et autres militaires sud-africains ; qu'en sera-t-il pour les quelques 30.000 militaires burundais sans moyens de locomotions, sans munitions ni carburant ? Les dés sont pipés. Les autorités burundaises l'apprendront à leurs dépens.
