Le tyrannique pouvoir kaki de Gitega nargue l’UE par son MAE interposé

Ex-patron des services de renseignements extérieurs et ex-ambassadeur du Burundi à l’Onu, Albert Shingiro a donc été reçu mardi à l’Union européenne, à Bruxelles, SUR invitation de cette dernière.Cette invitation européenne d’une autorité burundaise après plus de 5 ans de joutes injurieuses, méfiance et calomnie (cf. les discours de l’ancien porte-parole du parti présidentiel au Burundi Daniel Gélase Ndabirabe) son pesant d’or pour le Burundi. Une main secourable inespérée.

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Burundi Daily
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29.4.2021
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Diplomatie

Alors que le nouveau président burundais s’est entouré de plus de faucons généraux que son prédécesseur Pierre Nkurunziza (primature, intérieur, renseignements,  Mairie de Bujumbura…) et que les abus de tous ordres ne cessent de se multiplier, Evariste Ndayishimiye montre pattes blanches à l’Union européenne et dépêche son MAE Albert Shingiro pour demander à l’UE la levée des sanctions.

Ex-patron des services de renseignements extérieurs et ex-ambassadeur du Burundi à l’Onu, Albert Shingiro a donc été reçu mardi à l’Union européenne, à Bruxelles, SUR invitation de cette dernière.

Cette invitation européenne d’une autorité burundaise après plus de 5 ans de joutes injurieuses, méfiance et calomnie (cf. les discours de l’ancien porte-parole du parti présidentiel au Burundi Daniel Gélase Ndabirabe) son pesant d’or pour le Burundi. Une main secourable inespérée.

Mardi, l’émissaire burundais a donc eu tout son temps pour convaincre ses interlocuteurs qu’au Burundi, «tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes».

Les éléments à capitaliser sont notamment: des élections libres et transparentes organisées en 2020 et qui ont amené à la Présidence le général Evariste Ndayishimiye, libération à la Noëlle dernière de quatre journalistes condamnés à la prison pour avoir voulu faire un reportage sur une attaque armée dans le nord-ouest, grâce présidentielle accordée à plus de 5000 détenus, etc. Rien n’est plus comme avant, dixit le MAE du Burundi.

Mais comme 43 députés européens l’ont récemment fait remarquer, le Burundi est toujours en mode « abus », malgré le départ (pour l’éternité) de l’ancien président Pierre Nkurunziza et l’arrivée du général Evariste Ndayishimiye.

Encouragés par les nouvelles autorités, dont le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, les jeunes Imbonerakure persécutent et tuent au vu et au su de tous. L’ONU et la société civile burundaise ont toujours alerté sur leurs abus. Il n’y a toujours pas de respect des libertés publiques et la justice burundaise a récemment condamné à perpétuité 34 journalistes, figures de la société civile et autres avocats ayant déposé des plaintes au nom de victimes de la répression et opposants en les rendant responsables d’un putsch militaire raté de mai 2015. Des mandats d’arrêt internationaux pèsent contre eux.

Pour rappel, les relations entre l’UE et le Burundi ont été suspendues en 2016 en raison de la violence de la répression des opposants, réels ou supposés,  à un troisième mandats de l’ancien président, Pierre Nkurunziza, interdit par l’Accord de paix d’Arusha. En accord avec l’article 96 de l’Accord de Cotonou – régissant les rapports entre l’UE et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) – que ne respecte pas le Burundi, l’aide directe avait été suspendue, tandis que se poursuit l’aide indirecte, en faveur des populations burundaises.

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